Plus de huit entreprises mondiales sur dix déclarent avoir mis en place une stratégie multi-cloud. C’est ce qu’indique le rapport « Future of multi-cloud » (FOMC) commandé par F5 Networks au cabinet Foresight Factory pour explorer les stratégies multi-cloud dans les 5 prochaines années.

L’indice Cisco GCI (Global cloud Index) indique que 94 % des charges de travail et des instances de calcul seront traitées par des datacenters cloud d’ici 2021. Le streaming vidéo et les réseaux sociaux comptent parmi les principaux contributeurs à cette croissance continue.  

Pour les experts, l’adoption du multi-cloud va s’accélérer dans les années à venir, au rythme de l’évolution des technologies et des coûts. Cela va entrainer de grandes évolutions, telles que :

– Des avancées en matière de technologies d’automatisation, grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning.
– Des innovations et des services sans limites portés par les Architectes cloud, les DevOps, NetOps et SecOps.

D’après le rapport FOMC, les coûts initiaux baisseront dans les années à venir à mesure que les fournisseurs de services cloud proposeront de nouveaux cas d’utilisation convaincants. Des technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique permettront d’atteindre un plus haut niveau d’automatisation et de vaincre les obstacles actuels à l’adoption du multi-cloud.

Un niveau sans précédent d’agilité, d’efficacité et d’économies

Face à l’accélération des progrès technologiques dans la région EMEA, la maîtrise du cloud devient un prérequis opérationnel pour les entreprises. Avec une stratégie multi-cloud, elles peuvent déployer leurs charges de travail dans différents cloud publics. « Le processus de numérisation requiert la capacité à naviguer en toute transparence entre différentes formes de cloud, sur site ou hors site, dans le cloud public ou privé », explique Arthur Goldstuck, expert FOMC et directeur général de World Wide Worx.

Combler la pénurie de compétences

Le rapport FOMC révèle que la main-d’œuvre disponible accuse toujours un retard par rapport aux progrès technologiques et aux exigences des entreprises.

« Le rapport FOMC lance un appel aux chefs d’entreprise, les enjoignant à puiser dans la mosaïque des talents aux compétences très variées et à promouvoir la diversité dans l’industrie. Il exhorte aussi le secteur informatique à mieux encourager l’utilisation de solutions automatisées intelligentes et contextuelles afin de proposer de nouvelles opportunités de carrière attractives, tout en permettant au personnel en place de se consacrer à des tâches plus stratégiques et gratifiantes », explique Josh McBain.

Préserver l’avenir et instaurer un climat de confiance

Aujourd’hui, les surfaces d’attaque s’étendent à une vitesse vertigineuse. Les cybercriminels et leurs outils sont de plus en plus sophistiqués et destructeurs. Parallèlement, l’essor des architectures multi-cloud, s’il n’est pas parfaitement maîtrisé, aboutit à une prolifération des applications et à une complexité ingérable du point de vue de la sécurité.

Dans ce contexte, le rapport FOMC souligne à quel point il est important de pouvoir développer et déployer rapidement des applications et services évolutifs sur n’importe quelle plate-forme, en tout lieu et à tout moment.

La mise en place d’un écosystème robuste et pérenne de solutions de sécurité intégrées et cloud permet de développer des services informatiques de bout en bout qui fournissent aux acteurs clés de l’entreprise davantage de contexte, de contrôle et de visibilité sur le paysage des menaces.

Faire face aux obligations de conformité

Le règlement européen sur la protection des données, le RGPD, est le texte de loi le plus complet et le plus ambitieux en son genre. Selon le rapport FOMC, cette initiative ne sera toutefois pas suffisante sur le long terme. Il sera nécessaire d’établir une norme internationale en matière de protection des données dans les cinq ans à venir.

Réglementer un monde numérique dépourvu de frontières est une tâche complexe. C’est l’un des plus grands défis auxquels les gouvernements du monde entier sont confrontés. D’où la nécessité d’actions concertées rapides entre les entreprises et les gouvernements. Dans le même temps, les entreprises doivent continuer à se conformer à la réglementation existante, ce que l’influence grandissante du cloud ne facilite pas.

« Au final, les consommateurs et clients amateurs de technologies ne voudront avoir affaire qu’aux entreprises dont les pratiques de traitement des données leur inspirent le plus confiance. Pour les entreprises, c’est une occasion unique de se démarquer en mettant en œuvre des pratiques et des services d’excellence, en particulier si l’on considère le potentiel offert par le multi-cloud », explique Josh McBain.