Citrix licencie. C’est ce que l’on découvre dans la presse américaine qui fait également état de la « consolidation des sites », laquelle se traduit dans les faits par la fermeture de plusieurs établissements,

Interrogé par le South Florida Business Journal, un porte-parole de la société a confirmé les licenciements du bout des lèvres, refusant de donner des chiffres « par respect pour les personnes touchées ». Selon des documents d’entreprise consultés par nos confrères du quotidien économique floridien, la firme de Fort Lauderdale s’attend à payer entre 55 millions de dollars et 70 millions de dollars d’indemnités de départ. Elle va par ailleurs provisionner jusqu’à 100 millions de dollars pour financer outre les licenciements, la fermeture de certains sites tels que Santa Barbara (Californie) et Tempe (Arizona), fermeture dont le coût est évalué entre 5 et 30 millions de dollars. « Il est prévu que le passage au cloud va s’accélérer et pour réaliser certains objectifs de la société, Citrix va rééquilibrer ses investissements et liquider certains produits », a de son côté expliqué un porte-parole du site de Raleigh (Caroline du Nord) au Triangle Business Journal, une publication sœur du quotidien de Floride.

L’arrivée surprise en juillet dernier d’un quatrième CEO, David Henshall, jusqu’alors directeur financier de la société à la tête de Citrix, n’augurait rien de bon. D’autant que son prédécesseur, Kirill Tatarinov, n’occupait les fonctions que depuis janvier 2016. Un des premiers jobs de David Henshall fut semble-t-il de recruter l’ex-SAP Mark J. Ferrer au poste de vice-président exécutif et Chief Revenue Officer, en remplacement du vice-président exécutif Worldwide Sales and Services, Carlos Sartorius, qui prendra sa retraite à la fin de l’année. Le changement de dénomination du poste souligne le changement de stratégie. Le nouveau venu a en effet pour mission « d’accélérer la stratégie de transformation vers le cloud de Citrix et de dynamiser les ventes et les offres de service de la société ».

Les licenciements ne font apparemment que commencer sous l’œil attentif du fonds activiste Elliott Management, qui dicte la stratégie depuis qu’il a pris une participation au capital de la société en juin 2015. D’après le site spécialisé dans la virtualisation BrianMadden.com, 10% des salariés de l’éditeur, soit environ 800 personnes, devraient perdre leur emploi aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Inde.

 

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