Pas moins de 40 % des DSI n’ont pas connaissance des dépenses de leur entreprises en matière de services cloud. Le multi-cloud impose de nouvelles façons de gérer ces nouveaux environnements.

Tel est le résultat d’une étude réalisée par BMC qui montre la complexité qui est en train de se mettre en place avec le développement du cloud dans les entreprises et met en lumière les difficultés des entreprises à gérer les environnements multi-cloud.

Avec le demi-siècle d’historique sur l’informatique des entreprises, on sait que chaque nouvelle vague technologique ne remplace pas la précédente mais s’y ajoute. Le cloud computing ne déroge pas à la règle. Au fil du temps, l’IT est sorti peu à peu des salles informatiques donnant aux utilisateurs des moyens de s’équiper par leurs propres moyens. La micro-informatique avec l’apparition des PC dans les bureaux sans qu’elle soit directement décidée par la DSI avait déjà participé à ce phénomène. Mais le cloud l’a largement développé en donnant aux métiers la possibilité de « s’abonner » à de nouveaux services sans même que la DSI en soit directement informée. C’est le fameux Shadow IT qui pourrait dépasser les 30 % des dépenses informatiques d’une entreprise créant une situation encore un peu plus complexe.

Et cette évolution vers le cloud n’est pas un long fleuve tranquille. Selon une enquête réalisée par VMWare, des freins émergent dans ce grand changement. Les systèmes en place, ceux que l’on appelle les « legacy systems » et leur intégration dans l’existant, et la compréhension de ces nouvelles technologies figurent au premier rang. Sans oublier la migration des données des anciens environnements vers les nouveaux et les questions de sécurité.

Alors que ces dernières années les entreprises ont massivement adopté des services et infrastructures de cloud public et privé pensant optimiser leurs coûts, rester agiles et limiter les risques, elles en réalisent aujourd’hui la complexité d’administration, la multiplication potentielle des risques et les coûts de gestion inhérents.


5 questions à se poser pour une approche multi-cloud selon F5 Networks

  • Avez-vous des applications qui ont des exigences de performance variables ?
  • Avez-vous besoin de maintenir la concurrence entre les fournisseurs de services cloud pour maîtriser, voire réduire les coûts ?
  • Avez-vous différentes équipes de développement d’applications qui fournissent des services cloud ?
  • Vos utilisateurs, employés ou unités commerciales sont-ils géographiquement diversifiés ?
  • Vos applications migrent-elles vers un modèle SaaS ?

 « Le premier facteur pour l’adoption du multi-cloud est l’optimisation des coûts, et pourtant 2 DSI sur 5 sont dans le flou sur ce qu’elles dépensent dans le cloud », commente Bill Berutti, Président, Cloud and Enterprise Solutions chez BMC en marge de cette étude. « Le multi-cloud a véritablement changé la donne : la vision traditionnelle de l’infrastructure informatique n’est désormais plus d’actualité. Les DSI doivent penser à de nouvelles façons de gérer ces environnements pour bénéficier des avantages attendus du cloud public tant en termes d’économies, d’optimisation des performances par l’automatisation et d’amélioration de la sécurité et de la gouvernance. »

Conscients de la complexité inhérente à la gestion de plusieurs environnements cloud, 80% des personnes interrogées reconnaissent aisément que de nouvelles approches et de nouveaux outils sont nécessaires. L’intelligence artificielle (IA) fait partie de ces nouvelles alternatives envisagées pour 78% des décideurs informatiques.

D’après les résultats de l’étude, les principales raisons qui poussent les entreprises à se tourner vers plusieurs fournisseurs de cloud public sont à 45% l’optimisation des coûts, 44% le besoin d’agilité et la réduction des risques pour 40%. Les répondants expliquent également que la mise en œuvre de politiques de sécurité et de gouvernance représente le principal défi de la gestion des environnements multi-cloud, suivie par l’automatisation, l’optimisation de l’utilisation des ressources et les coûts liés à la consommation du cloud.

Soulignant la nécessité de répondre aux défis en matière de sécurité, renforcés par une infrastructure plus étendue, mieux distribuée et de plus en plus virtuelle, les décideurs informatiques en font le premier domaine dans lequel ils prévoient d’investir dans les prochains 24 à 36 mois.

« La plupart des responsables informatiques sont désormais conscients que la complexité générée par le multi-cloud agit comme un catalyseur face aux défis traditionnels auxquels les entreprises sont confrontées, à savoir la sécurité, la visibilité, les coûts, les performances, l’automatisation et la migration », poursuit Bill Berutti. « À présent, ils doivent également adapter leur approche en matière de gestion en utilisant de nouvelles solutions technologiques conçues pour le multi-cloud, qui exploitent le machine learning et l’intelligence artificielle pour en réduire la complexité. »

 


Les conseils de BMC sur le multi-cloud

  • Pour une meilleure gestion d’un environnement multi-cloud, BMC suggère aux entreprises :
  • Une meilleure visibilité sur leurs ressources cloud pour en avoir une vision globale
  • Connaître et maitriser les coûts : le cloud n’est pas la solution systématique
  • Adopter une approche proactive pour réduire les risques et assurer la conformité
  • Repenser la gestion en simplifiant et en automatisant le plus possible
  • Intelligence artificielle et machine learning peuvent contribuer à éviter les doublons