Au cours de la période 2011/2012, VMware subissait la fronde de certains clients vSphere qui lui reprochaient de limiter à 96 Go le plafond de sa licence vRAM Sphere, les obligeant ainsi à acquérir des licences supplémentaires en cas de dépassement de ce seuil jugé trop bas. Cette pratique, ces clients l’avaient qualifiée de vTAX. Depuis lors le nom est resté et est utilisé de temps en temps par Nutanix en faisant référence, sans avoir l’air d’y toucher, à certains coûts facturés par VMware concernant vSphere.
Le terme vient ainsi de refaire surface dans la campagne publicitaire You Decide du spécialiste de l’hyperconvergence. Dans une vidéo sur You Tube, on voit le directeur marketing de Nutanix, Ben Gibson, appeler les clients à dire non à la vTax imposée par certains fournisseurs et à se comporter « en leader et non en retardataire ». « Voulez-vous un verrouillage du matériel et de l’hyperviseur ou une liberté de choix ? », précise le responsable.
Bien que Nutanix affirme que vTAX ne fait référence à aucune société en particulier, mais à l’ancienne technologie de centre de données et aux coûts associés à son exploitation et à sa maintenance, VMware s’est senti directement visé. Furieux, son CEO, Sanjay Poonen, à transmis via Linkedin une lettre ouverte aux clients VMware dont le nom et la marque apparaissent dans « la campagne vitriolique anti-VMware et anti-Dell de Nutanix. » Il explique qu’il a « un profond respect » pour les clients qui ont fait le choix de Nutanix pour leur solution d’hyperconvergence mais leur demande « humblement de ne plus supporter publiquement la campagne You Decide ». « Nous ne voulons pas que cela affecte votre marque, mais aussi votre partenariat avec VMware ET Dell, aujourd’hui et dans le futur », affirme le CEO.
Bien entendu, le patron de Nutanix, Dheeraj Pandey, a aussitôt réagi. Après avoir notamment fait référence à Martin Luther King, à l’absence de valeurs humaines fondamentales qui engendre des rébellions, aux taxes injustes sur le thé qui ont déclenché la guerre d’indépendance américaine, il indique que le message de son adversaire « est plein de peur et de préjugés, étant donné le nombre de fois où il a utilisé le mot «vitriolique» » concernant une campagne qui adopte un nouveau ton. « Ensuite, il entraîne Dell sans aucune raison. Cet argument selon lequel No-vTAX concerne Dell est aussi absurde que d’affirmer que HPE, Lenovo, NEC, Fujitsu, Huawei, Inspur et d’autres fabricants de serveurs concurrents devraient cesser de prendre en charge VMware, maintenant que Dell est un investisseur dans VMware », ajoute-t-il.
Dheeraj Pandey considère que ce message est « un acte d’intimidation qui n’a pas sa place dans un monde où le client est tout puissant ». « Cette intimidation est ce qui crée des mouvements, des rébellions et une éventuelle indépendance vis-à-vis d’une taxation injuste », poursuit-il. « Nous chérissons Dell comme nous chérissons AHV », assure-t-il encore avant de conclure « Mon conseil à Sanjay (…) est très simple : arrête d’être une brute, sois vulnérable, coupe le cordon. »
Espérons que la crise est passée…
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