Entre mobilité, collaboration numérique et IA générative, les vecteurs de fuite de données se diversifient. La sécurité ne peut plus se limiter au périmètre traditionnel : elle doit être continue et intelligente. Innover en DLP devient la clé pour garder une longueur d’avance.
Les données sont le véritable poumon des entreprises qui leur permet d’accélérer l’innovation, de soutenir l’engagement des clients et de doper l’efficacité opérationnelle. D’après le Baromètre du numérique 2025 du Crédoc (Centre De Recherche Pour L’étude Et L’observation Des Conditions De Vie), près de deux tiers des Français (65 %) ressentent des craintes à l’utilisation d’internet et des outils numériques, principalement liées à l’utilisation inappropriée de leurs données personnelles (28 %).
À l’heure où nombre d’organisations se lancent dans une transformation numérique à grande vitesse, la prolifération du cloud et des appareils mobiles, le respect de très strictes réglementations concernant la confidentialité, tel que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe, ou encore l’essor de technologies de rupture comme l’IA, jouent un rôle clé dans la direction qu’elles suivent.
Ces facteurs suscitent un besoin urgent en solutions de protection des données dynamiques et résilientes, capables de s’adapter à un environnement de menaces en perpétuelle évolution.
Une approche unifiée de la sécurité des données impérative
Les entreprises se doivent de maîtriser clairement et de manière exhaustive leur environnement de données : où elles résident, leur nature et classification, les personnes qui y ont accès et les risques inhérents à leurs interactions. En effet, les premières solutions de prévention des pertes de données (DLP) se concentraient sur les terminaux et le déploiement d’agents sur les appareils des utilisateurs. Ces agents avaient pour mission de surveiller les activités liées aux fichiers et au transfert de données dans le but d’empêcher la divulgation non autorisée d’informations confidentielles, notamment grâce à l’utilisation d’outils de détection à base de signatures et de règles prédéfinies. L’objectif était d’empêcher, en interne, les fuites de données liées à l’action des utilisateurs.
Bien que cette approche demeure pertinente, la vision de la sécurité a dû s’élargir pour englober les vecteurs émergents : les interactions avec les données qui résident dans le cloud ou la prévalence croissante des nouvelles applications distribuées et des solutions de stockage de données. Afin d’atteindre une telle visibilité, les entreprises peuvent se tourner vers une approche avancée de la prévention des pertes de données. À ce titre, il est essentiel de dépasser le concept traditionnel de la sécurité périmétrique dans l’optique d’obtenir un niveau de visibilité et de contrôle unifié des vecteurs de données établis et émergents, l’objectif étant d’éliminer les mesures de sécurité fragmentées.
Une surveillance en continu de l’accès aux données
Une solution complète de prévention des pertes de données doit non seulement être capable de découvrir, de classer et de protéger les informations sensibles, mais également d’assurer en continu la surveillance de l’accès aux données et des modes d’utilisation, ainsi que d’identifier et d’atténuer les risques internes tels que les fuites accidentelles ou les exfiltrations malveillantes de données. Des fonctionnalités telles que le blocage des transferts de données non autorisés, la mise en quarantaine des fichiers suspects, voire la suppression des données sensibles en temps réel, sont essentielles pour prévenir les violations et garantir la conformité aux réglementations applicables. Ces capacités sont couvertes par la gestion de la posture de sécurité des données (DSPM), un pilier majeur de toute stratégie de sécurité des données.
Au-delà de ces fonctionnalités de base, les entreprises doivent envisager d’utiliser des outils avancés tels que la gestion des droits numériques (DRM) pour contrôler l’accès et l’utilisation des données de façon granulaire, même une fois qu’elles ont quitté leur réseau, ou les contrôles à base d’API pour les applications d’IA, l’objectif étant d’éviter que des données confidentielles soient utilisées par inadvertance pour entraîner des modèles d’IA ou générer des contenus potentiellement malveillants. Ces outils représentent une couche supplémentaire de protection des données sensibles et aident les entreprises à naviguer dans les arcanes de la confidentialité des données et de la conformité règlementaire à l’ère de l’intelligence artificielle.
Un engagement en faveur de l’innovation
À l’heure où le cloud et l’IA bouleversent les méthodes de sécurité traditionnelles, les entreprises qui envisagent d’adopter une solution DLP ont tout intérêt à faire équipe avec des éditeurs qui conjuguent une maîtrise approfondie de l’évolution du paysage des menaces, un engagement en faveur de l’innovation, une capacité à conserver une longueur d’avance sur les menaces émergentes, ainsi qu’une solide expérience de la protection des données sensibles. La capacité à s’intégrer en toute transparence à l’infrastructure de sécurité existante, à générer des informations exploitables grâce à de solides outils de reporting et d’analytique, et à proposer des solutions évolutives capables de s’adapter aux besoins du client, est également décisive.
Ainsi, l’adoption d’une solution robuste de prévention des pertes de données n’est pas seulement une bonne pratique : c’est une véritable nécessité. Les entreprises qui accordent la priorité à la sécurité de leurs données et adoptent une approche proactive de la DLP en s’appuyant sur des technologies avancées et les bonnes pratiques existantes disposeront des meilleurs atouts pour protéger leurs informations sensibles, conserver la confiance de leurs clients et prospérer dans un environnement numérique soumis à une vive concurrence. En protégeant leurs données de façon appropriée, les organisations pourront en exploiter pleinement le potentiel tout en minimisant les risques associés aux violations et au non-respect des règlementations en vigueur et en protégeant leur réputation.
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Par Stan Nabet, Country Manager France chez Netskope