La version 2.0 d’Open Daylight, appelée Hélium, le pilier logiciel des réseaux virtualisés est déjà disponible, la sécurité étant à l’honneur. Elle a été l’objet d’une présentation de la part de David Meyer( photo) le directeur technique de la fondation.
On espère que la version 2.0 d’Open Daylight, présentée sur le site du consortium, emmènera plus haut les projets SDN que n’avait fait Hydrogen, la première version de la plate forme. Lors du lancement en avril 2013 en présence de presque tout l’ensemble des fabricants de commutateurs réseaux, le bureau d’étude Gartner soupçonnait en particulier Cisco de vouloir s’emparer du système pour mieux imposer son contrôleur Cisco One. Le Gartner reprochait au numéro Un des réseaux de réduire le rôle d’Open flow et de remettre en cause pas mal de principes d’ouverture du SDN. Un certain nombre d’ observateurs s’inquiétait aussi du fait qu’Open Daylight, surnommé l’usine à gaz, par beaucoup, ne reste à l’écart de l’ONF, une association qui rassemble plusieurs centaines de grands utilisateurs dont les telcos.
Que des concurrents féroces, fabricants de composants d’infrastructures aux intérêts différents puissent collaborer sur des développements de produits essentiels à leur avenir pour le SDN, a toujours été un mystère. Le scepticisme qui a toujours entouré le projet commun de virtualisation des réseaux ne va pas se dissiper facilement.
Le SDN pour « Still Don ‘t Know » ?
Même si le fabricant de commutateur Big Switch a pris de la distance vis à vis du consortium et que l’ONF reste à l’écart, HP a remis en avant open Daylight en réchauffant son Appstore et Brocade a été le premier à parler d’Hélium, qui n’aura tenu que 8 mois, la disponibilité du code n’ayant été effective qu’à partir de février 2014.
Depuis la période de doutes du lancement, la plate-forme a mis en œuvre le conteneur Apache Karaf, et s’efforce de développer une meilleure intégration avec l’environnement OpenStack, qui va de pair avec le projet d’intégration de base de données Open vSwitch.
Le lancement de la version JUNO d’OpenStack, prévue en octobre ( lire l’article sur l’effervescence d’Openstack de vendredi dernier) sera l’occasion de resserrer les liens avec ce groupe. Selon David Meyer (photo), le chairman du comité technique : l’ OpenDaylight Technical Steering Commitee (TSC) et actuel directeur technique de Brocade, c’est la sécurité qui est la principale évolution: « La notion de groupes de sécurité, de routeur virtuel distribué, et l’équilibrage de charge « as-a-service » seront intégrés dans Hélium. » Un couple de nouveaux protocoles – OpenFlow type tableau Patterns et multimédia PacketCable – font également partie des emprunts à Open stack.
Parmi les nouveaux projets de sécurité inclus dans Helium, on retiendra la notion de bootstrap de l’infrastructure réseau sécurisé (SnBi). Avec SnBi, un ensemble sécurisé peut être défini et initialisé prenant en compte les contrôleurs et les périphériques de réseau.
OpenDaylight hélium comprend également un projet de contrôle d’accès appelé AAA (Access, authorisation et accounting (comptabilité)) dont l’objectif est de renforcer davantage la sécurité de l’utilisateur SDN. L’autre idée directrice est le contrôleur de fédération. Ce dernier point se manifeste dans OpenDaylight hélium avec le SDNi projet (Software Defined d’interface réseau). On peut s’attendre à une avalanche de nouveaux produits intégrant ces nouvelles fonctionnalités.
« SDNi va fournir une fédération inter-contrôleur et utilisera BGP (Border Gateway Protocol)« , a déclaré David Meyer.