Tout jeune et en plein essor, l’écosystème d’intégrateurs français Salesforce craint d’être coupé dans son élan par la faute d’une décision malheureuse de l’éditeur. Celui-ci vient en effet d’instaurer une redevance annuelle (annual Fee) s’appliquant aux partenaires en fonction de leur niveau d’agrément. En clair, les partenaires devront désormais passer à la caisse pour le rester.
D’après nos informations, les partenaires silver (premier niveau parmi les partenaires suivis) devront désormais s’acquiter d’une redevance annuelle de 3.000 dollars. Une redevance qui bondit à 15.000 dollars pour le niveau immédiatement supérieur, le gold.
Pour l’un de ces partenaires, de niveau gold, cette redevance est une aberration. « Cela détruit la valeur des partenaires en ponctionnant leur capacité d’investissement », argumente son patron. Avec à l’arrivée un risque d’asphyxie. Ce dernier est d’autant plus remonté qu’il a le sentiment de contribuer déjà largement en sponsorisant le Salesforce Tour qu’organise chaque année l’éditeur à Paris au début de l’été et en finançant les initiatives de la délégation française au Dream Force de San Francisco.
Et de rappeler que Salesforce ne reverse aucune marge sur les abonnements qu’il engrange grâce aux partenaires, l’éditeur ne leur abandonnant que les prestations de mise en place, d’intégration et de paramétrage des solutions. Une contrainte qui tombe, qui plus est, sans prévenir et qui ne s’accompagne d’aucun service compensatoire supplémentaire, remarque-t-il.
Tous les partenaires ne partagent cependant pas cette vision. François Papon, directeur des opérations de Carrenet Solutions se dit ainsi plutôt partisan de ce type de garde-fou qui permet de « rationaliser l’écosystème » en favorisant des sociétés réellement motivées et en éliminant les opportunistes.
Sollicité, Salesforce nous a indiqué ne pas communiquer sur ses relations financières avec les partenaires.
A lire également dans ChannelNews
Salesforce sixième éditeur mondial mais toujours des pertes
Le spécialiste du CRM dans le Cloud vise les PME