Empêtré dans les scandales financiers, Toshiba souhaite tirer au moins un billion de yens (mille milliards de yens ou 8,8 milliards de dollars) de la cession totale ou partielle de son activité mémoires flash indique Reuters.
Jusqu’à récemment, le conglomérat industriel japonais envisageait de se séparer de 19,9% de cette activité très rentable dont il voulait garder le contrôle. L’argent qu’il tirerait de cette opération ne lui permettrait toutefois pas d’être tiré d’affaires.
Le plus grand fabricant de processeurs NAND après Samsung serait donc prêt à céder s’il le faut absolument la totalité de l’activité. Il ne tient toutefois pas à préciser l’ampleur de la participation qu’il mettra en vente, préférant se concentrer sur le montant qu’il peut retirer de l’opération a expliqué à Reuters une personne proche du dossier qui souhaite garder l’anonymat. Il aimerait toutefois conserver un tiers du capital de l’entreprise afin de garder un certain contrôle sur celle-ci.
Toujours selon cette source, le Japonais ne retiendrait pas les propositions des prétendants actuels (fonds d’investissement, concurrents, clients) mais relancerait le processus de vente dès que possible avec la volonté de céder ses parts à différents acheteurs plutôt qu’à un seul.
Une autre source a indiqué que les modalités de la cession seront définies d’ici la fin du mois. S’en suivrait un premier appel d’offre au mois de mars, le choix final étant prévu pour la fin du mois de mai. D’après cet informateur, Toshiba évalue la valeur de l’activité mémoires flash à 1,5 billion de yens (13,2milliards de dollars).
Contacté par Reuters, le fabricant a fait savoir qu’il ne communiquait pas sur les conditions du processus de cession. Une source financière a quant à elle rappelé que le groupe nippon est confronté, outre à la dévalorisation de son activité nucléaire, à la perte de valeur de sa filiale Landis+Gyr, un fabricant allemand d’appareils de mesure. « Toshiba risque de devoir inscrire une dépréciation d’actif d’un billion de yens au cours de l’exercice financier actuel », a indiqué ce banquier. Le directeur financier de Toshiba, a estimé quant à lui qu’il estimait en l’état actuel des choses ne pas devoir prendre une telle mesure.
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