La charmante PDG de Yahoo, Marissa Mayer, a ouvert hier la première conférence destinée aux développeurs d’application mobiles de la société au Nob Hill Masonic Center de San Francisco, un site surtout connu pour ses concerts de rocks

Habillée d’une robe pourpre aux couleurs de la firme, la patronne de Yahoo ( photo)  a immédiatement expliqué devant un parterre de près d’un millier de développeurs que sa firme était devenue la troisième agence mondiale de publicité pour Mobiles et qu’elle réalisait environ 575 000 dollars mensuels rien que pour les publicités sur smartphone et tablette. Cela représenterait, avec tout le trafic et les logiciels, tout confondu, prés de 1,26 milliards de dollars en revenu brut annuel pour l’activité autour des appareils mobiles via son réseau publicitaire.120716_marissa_mayer1 Un chiffre d’affaire « mobile » qui était quasi inexistant lorsqu’ elle est arrivée à l’été 2012, à la tête de Yahoo, l’un des pionniers d’Internet qui à l’époque avait bâti sa réputation sur son moteur de recherche et ses outils pour le Web  » classique ». L’équipe dans le secteur des mobiles qui était de 50 personnes (Ingénieurs et marketeurs ) en comprend désormais plus de 1000.

L’ex Googirl toujours sur la défensive

Ce rappel permanent, dans la plupart de ses interventions, à la situation financièrement un peu décadente qui prévalait avant son arrivée, montre que Marissa Meyer est tout de même sur la sellette au sein de son conseil d’administration. Pourtant, pour tous les développeurs interrogés par nos confrères américains, Merissa Meyer est plus une dame de fer plein d’objectifs précis que la poupée Barbie que sa séduisante plastique pourrait laisser deviner et qui est colportée par les médias américains grand public. Mais cette notoriété qui a fait d’elle, la geek internet par excellence, jeune, jolie et intelligente, alors qu’elle était chez Google apporte une réelle notoriété à Yahoo en pleine mutation.

L’avenir de Yahoo appartient à la pub bien intégrée aux applications mobiles

Pour Merissa Meyer, l’enjeu des mobile est central .C’est « mobile first comme chez Microsoft. Le rachat de la firme Flurry en aout dernier est au cœur de ses développements. Plus de 200 000 personnes auraient crée avec le s outils Yahoo prés de 630 000 applications utilisées sur prés de 1,6 milliards de mobiles.tumblr_inline_n5vhciXYl01sbqin0

Pour étayer le développement de ces outils la firme a annoncé une suite qui comprend Flurry Analytics avec Explorer, et Yahoo App Publishing, qui utilise les capacités de Yahoo Gemini (annonces qui s’intègrent de façon pertinente dans le contenu existant), BrightRoll (annonces vidéo) et Rafale. Yahoo App Marketing, Yahoo Search in Apps, et Flurry Pulse représentent le reste de la nouvelle suite.googirlscan-798730 Tous ces services sont gratuits. Ils permettent en particulier de comprendre et optimiser la démarche des utilisateurs dans les applications, un argument très convaincant. L’objectif de la firme est aussi de convaincre développeurs indépendants d’intégrer le moteur de recherche de Yahoo directement dans leurs applications. Et les nouveaux services permettent aux utilisateurs de puiser dans la plate-forme de publicité mobile sans trop être perturbés, un sujet qui est revenu sans cesse lors de cette première journée. L’intégration de la publicité dans les information reste un sujet de débats sans fin.

« Si nous pouvons aider les développeurs à rendre leurs applications meilleures, tout le monde y gagne», concluait Marissa Meyer.

Le passage du « tout web » au « web mobile » porte ses fruits car la firme est au mieux depuis le mois de novembre. Cotée aux alentours de 44 dollars, l’action qui ne dépassait pas les 20 dollars avant la venue de Mayer chez Yahoo, est désormais surveillée par tous les spécialistes boursiers comme une » sonde » pour le secteur des mobiles.