Deux DSI sur trois ont opté pour l’approche du cloud hybride afin de tirer le meilleur parti de leurs ressources hétéroclites, composée de clouds privés, de clouds publics et de data centers privés, déployés sur site ou administrés par des fournisseurs de services.
C’est ce qu’indique une étude récente de Harvard Business Review Analytic Services, intitulée « Hybrid IT Takes Center Stage » réalisée pour l’opérateur télécom Verizon. Cette approche leur permettrait de d’atténuer les effets négatifs de la complexité de leurs systèmes IT sur la performance, l’agilité ou la sécurité mais peinent à suivre le rythme des changements de leur entreprise.
La majorité des entreprises (59%) déclare que l’utilisation du cloud computing améliore leur compétitivité. Une majorité qui n’est pas encore écrasante et indique bien qu’il existe encore des obstacles à une diffusion généralisée. Ce qui freine leur adoption d’un plus grand nombre de solutions cloud, ce sont les préoccupations liées à la sécurité (35%), à l’intégration d’autres systèmes (32%) et à l’intégration de plusieurs clouds (25%).
D’après Carl Lehmann, directeur de recherche spécialiste de l’architecture d’entreprise, de l’intégration et de la gestion des processus métier chez 451 Research Group : « tout le monde parle de la transformation numérique dans l’entreprise, de l’amélioration de l’expérience client et de l’adoption de nouveaux business models pour amortir les effets de disruption de la part de la concurrence historique et des nouveaux entrants. L’IT hybride, c’est la stratégie pour y parvenir. »
Interrogés sur les atouts technologiques du cloud, les sondés ont répondu dans un ordre décroissant la flexibilité (77%), les délais d’implémentation plus courts (66%), la facilité de déploiement (58%), la fiabilité accrue (28%) et de meilleures fonctionnalités (26%).
Les avantages du cloud pour le business – à savoir la disponibilité supérieure des applications, la continuité des opérations, le coût total de possession plus avantageux et la facilité de collaboration – demeurent des incitations aux déploiements cloud.
Conquis par l’externalisation
De nombreuses entreprises estiment qu’en externalisant l’administration de leur infrastructure, elles suivraient mieux le rythme des changements technologiques et elles pourraient se montrer plus réactives dans la satisfaction de leurs besoins internes.
Parmi les améliorations que les sondés attendent de l’externalisation de l’administration de leur infrastructure :
– Meilleur alignement sur les évolutions technologiques : 72%
– Meilleure capacité à répondre aux besoins de l’entreprise : 67%
– Rapidité à résoudre les problèmes : 57%
– Expérience utilisateur : 57%
– Accès aux compétences requises : 57%
– Fiabilité dans la maîtrise des coûts : 56%
– Intégration des systèmes de contrôle : 51%
L’étude conclut que la majorité des entreprises peinent cependant à concrétiser leur vision de l’IT hybride. Il existe des cas de réussite isolés, mais les exemples d’une approche IT hybride fiable, cohérente et reproductible relèvent plus de l’exception que de la règle.
Le rapport souligne enfin qu’un environnement cloud hybride doit absolument reposer sur une architecture réseau hautes performances offrant des garanties suffisantes de sécurité, de flexibilité et de réactivité, pour combiner l’ensemble des systèmes.
Les DSI sont favorables à l’outsourcing qui selon eux comporte de nombreux avantages, en particulier de surfer sur la vague technologique et d’être très réactif aux évolutions des besoins des métiers. Et déjà, la proportion des applications résidant sur des data centers tiers est significative et de devrait évoluer assez rapidement.