Le Cloud devrait représenter un quart des revenus de la division PME de Microsoft sur l’exercice fiscal 2014-2015. Microsoft table pour cela sur la confirmation du succès d’Office 365 et l’ouverture d’Azure en Open.
Après des années de tâtonnements, Microsoft semble en fin avoir trouvé le moyen de gagner à tous les coups dans le Cloud. Comment ? Tout simplement, en adaptant ses services cloud à son modèle de licence traditionnel afin de permettre à ses partenaires transactionnels de les vendre. Ainsi, l’ouverture d’Office 365 en Open l’année dernière a été un succès immédiat : les ventes ont quasiment triplé en rythme annuel.
La filiale française devrait ainsi compter 300.000 utilisateurs d’Office 365 à fin juin (fin de l’année fiscale de Microsoft) contre 200.000 prévus initialement, selon Jérôme Trédan, directeur ventes et marketing petites et moyennes entreprises de Microsoft France. Et le nombre de revendeurs d’Office 365 s’est envolé atteignant 2.000 partenaires (sur un total de 9.000) alors que n’étaient que 700 advisors (apporteurs d’affaires) il y a un an. Moyennant quoi, le Cloud aura pesé plus de 10% des revenus de la division SMB (PME) de Microsoft France sur l’exercice qui s’achève, alors qu’il représentait à peine quelques pourcents l’exercice précédent.
Fort de ce succès, Microsoft a annoncé qu’il allait appliquer la même recette pour sa plateforme cloud Azure. À partir du 1er août, les partenaires pourront se procurer chez leurs grossistes habituels des clés Open permettant d’activer des crédits de consommation Azure. Ces clés seront proposées à partir de 100 dollars (les prix en euros seront connus à partir du 1 er juillet) et pourront être créditées de n’importe quel multiple de 100 dollars. Les clients auront un an pour les consommer.
À titre d’exemple, un crédit de 100 dollars dans Azure permet d’exécuter une instance virtuelle de deux cœurs avec 3,5 Go de mémoire pendant un mois non-stop, de bénéficier de 50 Go de sauvegarde pendant un an, de développer et tester une application Web de 3 rôles Web et 2 rôles de travail sur de petites instances pendant 5 jours 10 heures par jour, ou d’exécuter une base de données SQL de 30 Go pendant un mois complet.
Cette nouvelle initiative de Microsoft rencontre déjà un bon accueil des partenaires. Si certains avouent n’avoir pas encore été informés ou avoir eu le temps de s’intéresser à la question, la plupart de ceux que nous avons interrogés, y voient une opportunité de business. « L’ouverture d’Azure en Open est un levier non négligeable augmentant notre intérêt pour cette offre, commente le directeur marketing d’un intégrateur et hébergeur de logiciels de gestion du grand Ouest. Cela peut-être un bon complément à notre offre cloud actuelle ».
Compléter des offres cloud existantes ou répondre à des besoins de débordement ou de redondance dans le cadre de scénarios de cloud hybride, tel est précisément l’objectif de Microsoft en ouvrant Azure à la distribution. Jérôme Trédan n’est pas encore en mesure d’estimer le poids qu’Azure pourrait prendre dans les ventes des partenaires Microsoft à terme mais une chose est d’ores et déjà gravée dans le marbre : le Cloud, tous services confondus, devra représenter 25% des revenus de la division SMB sur le prochain exercice et la moitié de ses revenus l’exercice suivant.