Red Hat Enterprise Linux (RHEL) sera le système d’exploitation open source de choix, autrement dit Linux, sur les plateformes cloud Azure de Microsoft.

« Quand j’ai rejoint Red Hat en 2001, les termes ouvert (open source) et fermé (propriétaire) étaient extrêmement distincts, explique Paul Cormier, responsable produits et technologies chez Red Hat. Nous avions introduits RHEL pour répondre à un manque existant dans les technologies d’entreprise. Dans les années qui ont suivi, deux systèmes d’exploitation se sont imposés dans le date center : Windows et RHEL avec d’un côté des entreprises Linux et de l’autre des entreprises Microsoft. L’idée que les éditeurs de logiciels propriétaires puissent s’associer avec des technologies open source était inimaginables »

« Les DSI sont désormais confrontés à quatre grands environnement : bare metal, virtual, cloud privé et cloud public qui sont en train de converger. Ce qui leur impose de repenser leur modèle ». C’est ce qui aurait amené le numéro un du logiciel et le numéro un du logiciel open source de faire alliance et de proposer le Linux de Red Hat sur le cloud Azure. Selon cet accord, RHEL sera « the preferred choice for enterprise choice for enterprise Linux workloads » sur Azure. Parmi les autres éléments de cet accord, il faut mentionner le fait qu’Azure supportera le serveur Web JBoss de Red Hat, le logiciel de stockage scale-out Gluster et les outils de développements d’applications proposés en mode PaaS.

Les deux entreprises offriront des services de support en commun aux entreprises qui utiliseront les logiciels Azure et Red Hat, incluant des clouds hybrides. Les utilisateurs de la solution de cloud hybrid de Red Hat CloudForms pourront administrer des instances RHEL fonctionnant sur les plateformes Azure et de virtualisation hyper-V. Enfin, les développeurs auront accès à l’ensemble des outils du framework .NET sur l’ensemble des environnements Red Hat.

Ce partenariat s’inscrit dans une évolution importante de Microsoft depuis l’arrivée de Satya Nadella il y a près de 18 mois. Il y un an, le patron de Microsoft avait déjà indiqué que 20 % des applications Azure fonctionnaient déjà sous Linux présageant qu’il était prêt a engagé de grands changements (Microsoft aime enfin Linux). Microsoft supportait déjà CoreOS, une autre variante de Linux depuis un an. L’accord avec Red Hat marque donc une étape importante et s’inscrit dans une stratégie nette d’ouverture (Microsoft adepte de la realpolitik). Microsoft développe sa propre distribution Linux pour son offre cloud et fait la part belle aux containers, notamment Docker, dans la version 2016 de Windows Server.

Microsoft et Red Hat ont également décidé de proposer une solution de cloud en colocation avec un support commun en commençant par le site de Redmond et en continuant dans les zones où la demande se fera sentir.

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Cet accord traduit une intense activité sur le terrain du cloud où chaque acteur pousse ses pions – en l’occurrence Microsoft – afin de ne pas trop se faire distancer par AWS qui possède une avance assez confortable. Au troisième trimestre, le cabinet Synergy indiquait un part de marché de 30 % pour AWS et Microsoft et Google qui mettent les bouchées doubles pour combler l’écart et sont crédités d’une croissance supérieure de 100 % au cours du trimestre.

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