L’HP Integrity Superdome X connu jusque-là sous le nom de code “DragonHawk” a été dévoilé à l’occasion de la conférence HP Discover . C’est un serveur à base de Xeon de dernière génération qui peut évoluer jusqu’à 16 sockets et asservir une mémoire de 12 To pour exploiter les plus grandes applications d’entreprise. Associé à d’autres serveurs, il pourra former un énorme cluster d’un nombre maximal de 4096 processeurs. Il parait sonner le glas des serveurs à base de processeurs Itanium.
Le directeur général de la division Serveurs et réseaux, l’italien Antonio Neri (photo) 
Plusieurs hébergeurs Bêta testeurs sont déjà en production. A titre de comparaison, il fournirait, selon HP jusqu’à neuf fois les performances des serveurs HP DL980 G7, le serveur actuel x86 à huit processeurs. HP propose un linux « à tolérance de pannes » qui n’est pas toutefois le système de Tandem. Il supportera l’os de Microsoft, Windows Server 2012 et existera dans une version SQL Server dés le début 2015. Interrogé sur la différence qui existait encore entre les serveurs à tolérance de pannes , les systèmes non stop (Les ex serveurs de Tandem) et la haute disponibilité des Superdome X, le vice président de la division serveurs, Peter Evans précisait : « Les serveurs « non stop » comme leur nom l’indique ne s’arrêtent jamais (24h/24h, sept jours sur sept) . Avec la haute disponibilité, on est encore à 99,999999% (6/9). La résilience tient à la fois dans le hardware, le firmware et le linux ( d’origine Red Hat ou Suse) ». Interrogé sur la raison qui avait incité à ranger ces serveurs dans la gamme Superdome jusque-là réservée aux serveurs dotés de processeurs Itanium, la réponse nous a laissé sceptique.
Un Superdome conçu pour héberger de grands sites web.
Peter Evans répondait : « On est, en puissance, au-dessus de la plupart des serveurs Superdome. On n’incite pas les utilisateurs à changer de système d’exploitation, on ajoute une gamme de serveurs qui correspond au succés actuel des plates formes linux pour le développement. C’est une évolution récente des environnements de développement. Les Unix traditionnels ( Aix d’IBM, HP Ux, Solaris d’Oracle) ne suscitent plus le même enthousiasme qu’il y a dix ans. 
Un petit malaise tout de même
HP qui utilisait exclusivement des processeurs Itanium dans ses serveurs critiques Superdome devrait néanmoins décevoir les quelques grands clients utilisant le système d’exploitation Open VMS et celui des systèmes à tolérance de pannes issus des serveurs Tandem ( ex Compaq) sur les puces Itanium sensées représenter le sommet de la technologie. Désormais c’est le Xéon qui mène la danse. Ce n’est plus un secret, l’entreprise HP est en train de passer lentement de l’Itanium à des puces évoluées issues du x86 dans les serveurs critiques et ce nouveau serveur en est une preuve vivante. L’évolution de l’Itanium appelée “Kittson,” prévu pour être gravée par Intel dans un processeur de 22 manomètres paraît être désormais rangée dans les cartons.Openvms qui avait été optimisé pour l’Itanium ne fonctionne pas sur Xeon et son portage n’est pas prévu. Ce qui sous tend que les serveurs VMS ne seront plus les serveurs les plus puissants.
HP parie plutôt sur Linux que sur VMS
Dans l’article de Guy Hervier du 27 juillet de cette année : « Il faut sauver le soldat VMS », HP, avait déjà précisé que la firme ne supporterait pas OpenVMS sur les matériels les plus récents, les Integrity i4, ce qui obligeait plus ou moins les utilisateurs à acquérir les anciens systèmes i2 qui, dans de nombreux cas, n’étaient pas assez performants. Les serveurs i2 sont des processeurs à quatre cœurs allant jusqu’à 1,73 GHz alors que les i4 sont motorisés par des processeurs à huit cœurs Poulson offrant une vitesse d’horloge pouvant aller jusqu’à 2,53 GHz.
Une lente évolution
Plus tôt au cours de cette année, HP avait donné une forme de nouvelle vie à son OS OpenVMS issue des plates-formes Dec en la concédant sous licence à une firme d’ingénierie ; VMS Software. HP a démenti la fin du support de VMS pour 2020, mais au contraire à réaffirmé son objectif de prolonger et d’enrichir cet environnement sur l’Itanium, même si ce nouveau serveur Superdome à base de X86 paraît prouver le contraire.
Quoi de neuf du coté stockage ?
A mi-chemin entre traitements et stockage, le partitionnement LPAR des serveurs HP Superdome X devrait offrir, selon HP, 20 fois plus de fiabilité pour maximiser la disponibilité des applications en isolant les différentes applications critiques entre elles. Précisément, le mode 3par crée une isolation électrique entre les espaces mémoires et les traitements des processeurs.





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