Atos annonce avoir remis une offre formelle d’acquisition de Gemalto visant l’intégralité des titres en circulation ou à émettre. Atos a invité le Conseil d’Administration de Gemalto à entrer en collaboration en vue de finaliser un accord de rapprochement.
Atos avait remis au Conseil d’Administration de Gemalto le 28 novembre 2017 cette offre. Depuis lors, Atos a réitéré ses intentions. Compte tenu des risques accrus pouvant désormais affecter le titre Gemalto, et dans un souci d’informer, Atos a décidé de rendre publique sa proposition tout en maintenant son objectif d’engager des discussions « amicales » et de parvenir à une transaction. Mais elle indique ne pas avoir encore de garantie d’y parvenir. Face à une période difficile depuis quelques mois, Gemalto a vu le cours de son action divisé par deux depuis mars dernier.
Atos considère que sa proposition représente pour les actionnaires de Gemalto une opportunité immédiate et substantielle de valorisation de leurs actions, en leur offrant une prime significative sur le cours actuel. L’offre en numéraire est fixée à 46,0 euros par action Gemalto représentant une valeur totale des fonds propres d’environ 4,3 milliards d’euros. Cela représente Une prime d’environ 42% sur le dernier cours de bourse de clôture non affecté de Gemalto au 8 décembre 2017. L’acquisition des actions Gemalto se fera intégralement en numéraire en s’appuyant sur la trésorerie existante d’Atos et sur un emprunt ayant fait l’objet d’engagements fermes.
Un rapprochement sur trois marchés
Le rapprochement d’Atos et Gemalto vise à renforcer la position d’Atos en matière de cybersécurité, technologies digitales et services numériques, par le biais d’une complémentarité d’offres, de technologies et de présence commerciale :
Création d’un acteur de dimension mondiale avec un chiffre d’affaires de l’ordre d’1,5 milliard d’euros. L’offre de Gemalto en gestion et protection des identités, en gestion et chiffrement des données, renforcera significativement l’offre de solutions d’Atos en intelligence artificielle, Big Data, supercalculateur et orchestration cloud.
Une offre renforcée dans l’internet des objets et les solutions « machine-to-machine » qui pourra s’appuyer, d’une part sur la solution Codex d’Atos en analyse des données et intelligence artificielle, et d’autre part sur sa grande expertise sectorielle combinée à ses relations clients développées sur le long-terme, avec un chiffre d’affaires combiné d’environ 1 milliard d’euros.
Représentant un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros, Gemalto dispose d’une expertise particulièrement forte en solutions de paiement. Les synergies entre les activités de Worldline, Gemalto et Atos s’appuieront sur des capacités « de bout en bout » sur la chaine de valeur et sur de complémentarités aux niveaux géographique, technologique et des services.
Atos a été particulièrement agressif ces dernières années en matière d’acquisition, en particulier avec le rachat de Siemens IT et de ses 33 000 salariés, de Bull (9000 salariés) et de Xerox ITO (9000 salariés).
Atos dispose d’importantes capacités financières et à l’intention de financer le paiement des titres intégralement en numéraire en s’appuyant sur sa trésorerie existante et un emprunt entièrement sécurisé. Pour cela, Atos a mis en place le financement de la transaction auprès de deux institutions bancaires qui se sont engagées sur la totalité du montant de l’offre avec une documentation de financement déjà agréée.
En regroupant leurs forces des deux groupes, Atos considère qu’il atteindra une taille critique dans les domaines tels que la sécurité numérique, les moyens de paiement, le machine learning et simulation quantique. Atos entend proposer aux dirigeants actuels de participer aux ambitions du groupe combiné.
Atos, accompagné de ses conseils financiers et juridiques, a déployé beaucoup d’efforts et de ressources pour analyser la pertinence d’un rapprochement potentiel avec Gemalto et est tout à fait confiant dans sa capacité à mener à bien cette opération, y compris l’obtention rapide des autorisations réglementaires nécessaires, en particulier celles concernant les aspects de droit de la concurrence qui ont déjà fait l’objet d’une analyse détaillée.
Atos a formulé une offre amicale à Gemalto en vue d’un rapprochement de leurs activités, sous la forme d’une offre publique en numéraire visant l’intégralité des titres en circulation ou à émettre. L’offre proposée sera soumise aux conditions usuelles pour une transaction de cette nature, y compris à un niveau minimum d’acceptation de l’offre et à l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires. Les modalités de l’offre seront précisées en temps voulu, en accord avec la règlementation en vigueur aux Pays-Bas et en France.
Atos déposera son projet d’offre auprès de l’autorité de marché néerlandaise (Autoriteit Financiële Markten, AFM) et souhaite négocier rapidement un protocole d’accord avec Gemalto, en vue d’aboutir à une transaction recommandée. Aucun accord n’a pour le moment été conclu et il ne peut y avoir aucune assurance qu’une quelconque transaction définitive ne résulte de cette offre. L’offre potentielle prendra la forme d’une note d’opération approuvée par l’AFM. Atos pourra être amené à faire d’autres communications sur cette opération le cas échéant.