DevOps est un concept relativement nouveau qui met plus en avant les méthodes et la culture que les outils et les technologies.
Le néologisme a été inventé en octobre 2009 par Patrick Debois, durant l’organisation des premiers devopsdays à Gand en Belgique. qui en est devenu l’un de ses gourous. Ce terme associe deux mondes de l’informatique, ceux du Développement et des Opérations (ou de l’exploitation) qui, a priori, ont des objectifs différents, voire contradictoires. Le premier met l’accent sur le développement de nouvelles applications et/ou les nouvelles fonctionnalités – c’est sa raison d’être – alors que le second est plutôt axé sur la notion de stabilité du système d’information. Les changements étant par nature source de déstabilisation de tout système, toute particulière informatique.
DevOps ne se réfère pas un processus ou une technologie ou à une norme mais empreinte plutôt à une culture et à une méthode, même le DevOps a des liens étroits avec les méthodes Agiles. Selon le Gartner qui vient de publier un étude intitulée Market Trends: DevOps — Not a Market, but a Tool-Centric Philosophy That Supports a Continuous Delivery Value Chain, DevOps devrait évoluer d’un statut de niche à un niveau stratégique mis en œuvre par un quart des 2000 plus grandes entreprises mondiales. La vente des licences des outils utilisés pour la mise en œuvre du DevOps devrait atteindre 2,3 milliards de dollars en 2015.
« Mais, plutôt qu’un marché, DevOps est plus une philosophie, un changement culturel qui associe les deux mondes du développement et des opérations et fait aussi appel à des outils qui facilitent la collaboration » considère Laurie Wurster, directeur de recherche au Gartner responsable de l’étude. Le Gartner perçoit le DevOps comme un marché, virtuel ou temporaire, d’outils qui permettent d’implémenter une démarche qui met l’accent sur la mise en service et l’amélioration continues, l’automatisation, les tests et la supervision en continu…
Le rapport du Gartner classe les outils du DevOps en trois grandes catégories en fonction de leur capacité à mener à bien un projet selon les pratiques du DevOps : DevOps Ready qui intègrent en natif les pratiques, DevOps Enabled qui dans certaines conditions permettent de mettre en œuvre une démarche DevOps pour les phases de développement, tests, assurance qualité et production, et DevOps-capable qui désigne des outils stand-alone pouvant être accompagner lorsqu’ils sont paramétrés ou configurés correctement une approche DevOps. Le marché des outils est extrêmement fragmenté avec de très nombreux petits acteurs, souvent inconnus, qui gravitent autour d’éditeurs historiques comme CA Technologies, BMC, Serena Sofware et de poids lourds du logiciels comme IBM, HP ou Microsoft qui couvrent une partie du spectre.