La rumeur courrait depuis le début de la semaine dernière, mais l’information a été officialisée durant le week-end. Google acquiert le leader des coachs sportifs électroniques Fitbit pour 2,1 milliards de dollars, un montant loin d’être anodin même pour le géant de la recherche sur Internet.
Créée il y a 12 ans, Fitbit est l’un des pionniers des IoT de santé avec ses coachs sportifs destinés à surveiller l’activité physique tout au long de la journée et guider les sessions sportives. Avec plus de 28 millions d’utilisateurs actifs, le fabricant reste un acteur majeur du marché des « wearables ». Depuis quelques années, il s’est recentré sur le segment des smartwatchs. Selon Canalys, FitBit conserverait encore 24,1% du marché nord-américain des Wearables derrière Apple (37,9%) mais devant Samsung (10,6%). Toutefois ses parts de marché ont diminué l’an dernier, ses ventes progressant moins vite que celles de ses concurrents.
De son côté Google propose Android Wear OS, une version allégée d’Android pour montres connectées, un système qui n’est pas d’ailleurs pas utilisé par Fitbit. De même, Google possède son propre site de gestion des données de santé, dénommé Google Fit, et conçu notamment pour accompagner les données de santé et d’activité des capteurs embarqués sur les appareils Android et Wear OS. Fitbit dispose lui aussi de son propre tableau de bord des données de santé qui concurrence directement Google Fit.
Le rachat de Fitbit semble motivé par une volonté de Google de redynamiser son « Wear OS » qui ne rencontre pas le succès escompté. En effet, certains partenaires traditionnels de l’univers Android, après quelques essais infructueux, ont aujourd’hui préféré opter pour un OS maison sur leurs dernières montres connectées à commencer par Samsung et Huawei. Google voudrait donc reprendre la main comme il l’a déjà fait avec sa gamme de smartphone Android « Pixel ». L’entreprise n’a pas précisé ce qu’elle comptait faire de la gamme actuelle Fitbit une fois l’acquisition entérinée.