HP organisait aujourd’hui l’étape parisienne de son HP World Tour 2015 à l’occasion de laquelle le numéro un de l’IT faisait le point sur son évolution alors qu’il est en train de préparer la scission.

“Nous sommes en train de créer deux nouvelles startups”, explique Gerald Karsenti, Pdg d’HP France, en introduction de cette étape parisienne de cette conférence placée sous le signe de “Make IT Matter”. “J’avais déjà tout fait mais pas de scission de cette ampleur. Nous étions devenus trop gros et donc difficiles à manœuvrer”, poursuit le dirigeant de la filiale française en guise d’explication de l’initiative en cours qui vise à séparer HP en deux entreprises : les activités PC et imprimantes sous le label HP Inc et tout le reste sous l’appellation HP Enterprise. Ces deux entreprises – dont les dénominations exactes ne sont pas encore tranchées, peut-être l’une sera Hewlett et l’autre Packard ! – seront séparément cotées en bourse. Cette évolution montre que ce qui était un atout à un moment se transforme en handicap quelque temps plus tard.

Car pendant un temps, les responsables d’HP expliquaient que l’effet de taille apportait des avantages précis. “Nous n’avons aucune idée de céder l’activité PC qui est rentable en soi mais qui a des effets induits sur les autres produits (serveurs, imprimantes), de marque, mais aussi de volume, affirmait Yves de Talhouet, alors Pdg d’HP France. Être présent sur le marché des PC et des serveurs nous permet d’être le premier client d’Intel et donc de bénéficier de conditions commerciales particulièrement avantageuses. De notre point de vue, IBM a fait une erreur en cédant son activité PC. A terme, cela va rendre son activité serveurs non compétitive.” Concernant les difficultés d’IBM, l’ancien responsable d’HP avait vu juste puisque depuis IBM a cédé son activité serveurs x86 considérés comme des commodités pour se concentrer sur les mainframes et les serveurs Power.

Quatre ans plus tard, en août 2011, le patron d’HP, Leo Apotheker, s’aventurait à annoncer la cession de l’activité PC, s’inspirant en cela de l’initiative lancée par IBM quelques années plus tôt. Ce fut là une intervention malheureuse qui amorça une période de flottement et coûta le poste au CEO de l’entreprise. Leo Apotheker fut alors remplacé par Meg Withman qui en octobre dernier annonçait, elle, la décision beaucoup plus stratégique de diviser l’entreprise en deux compagnies. Le coût de cette action est évalué dans une fourchette assez large comprise entre 1,5 et 3 milliards de dollars. En tout cas, HP a déjà provisionné 1,3 milliard de dollars pour cette opération. Une telle annonce n’a-t-elle pas créé un climat d’incertitude peu propice à la conduite des affaires. Quoi qu’il en soit, les résultats du dernier trimestre clos le 30 janvier n’ont pas été fameux, un chiffre d’affaires en baisse de 5 % et un bénéfice de 4 %. Il semblerait néanmoins que l’effet dollar soit pour l’instant le principale responsable de cette baisse de régime.

 

Meg Whitman s’explique sur la scission en février

 

Les 9 étapes de l’HP World Tour 2015

Lieux Dates
Riyadh, Kingdom of Saudi Arabia 17 février
Paris, France 14 avril
Beijing, China 20 avril
Frankfurt, Germany 5 mai
São Paulo, Brazil 6 mai
London, UK 12 mai
Mumbai, India 15 mai
Seoul, Korea 15 juillet
Tokyo, Japan 22 juillet

 

 

La Société Générale veut mieux connaître ses clients avec le big data
L’initiative est venue des directions marketing et commerciales avec comme objectif de mieux connaître les clients et comme moyen l’analyse détaillée du parcours client sur le Web, quel que soit le terminal. « Nous avons lancé une première expérimentation en confrontant les données du web liées à la navigation des clients et celles stockées dans notre data warehouse sur les profils clients », explique Catherine Ainardi, directrice pilotage et systèmes d’entreprise de la Société Générale. Il s’agissait de mieux connaître les centres d’intérêt de nos clients, de mesurer l’efficacité de nos campagnes marketing et de déceler les modes de contacts privilégiées. Sur ce dernier point, les changements ont été très rapides, les clients délaissant les agences au profit du Web.
Face à ces évolutions, les banques vont devoir repenser en profondeur leur organisation et prendre des décisions sur le devenir des agences qui deviennent de moins en moins rentables. Et là, les banques ne pourront sans doute pas opérer une transformation comme La Poste en diversifiant ses activités et en externalisant les agences les plus petites dans des commerces de détail.
Parmi les actions engagées suite à cette expérimentation, la Société Générale peut recontacter des clients ayant commencé une démarche sur le Web sans conclure ou de leur proposer des offres en fonction d’une appétence présumée.

Mode contact des clients avec leur banque

  2003 2014
Agence 33 10
Téléphone 36 10
Digital 31 80

(Source : CSC)

Côté infrastructure, la Société Générale s’est appuyée sur HP à la fois pour « mettre en place une infrastructure rapidement et capable d’évoluer en fonction des besoins et sur son expertise en matière de technologies big data liées à ce projet”, commente Denis Cammas, Directeur adjoint infrastructure retail : « comprendre les data vues de l’infrastructure sous un angle sécurité très marquée à laquelle la banque est habituée et provisionner les capacités de stockage ont été deux défis majeurs ».