Le marché des PC n’en finit pas de s’effriter victime de la concurrence des tablettes et d’une faible rentabilité. Dernier épisode en date, la vente par Sony de son activité Vaio à un fonds d’investissements japonais.

Sony vient de vendre sa division de PC au Japon à un fonds nippon, faute de rentabilité, et se retirer ainsi du marché des PC sur lequel il était entré il y a près de 20 ans, selon la presse japonaise (Source AFP). Cette information n’est pas vraiment une surprise étant donné le succès relatif que le fournisseur japonais sur le très difficile marché des PC même s’il avait réussi à créer une marque autour des Vaio. L’activité des PC « Vaio » va être cédée au fonds Japan Industrial Partners pour une somme comprise entre 295 à 370 millions d’euros rapporte mercredi en une le quotidien économique Nikkei.

Cette vente s’inscrit sur un marché des PC en berne. En 2013, il s’est vendu selon le Gartner 316 millions d’unités (PC de bureau et portables) contre 351 millions un  an plus tôt, soit une baisse de 10 %. Un chiffre qui nous ramène à la hauteur de l’année 2009. Les PC ont du faire face à la difficile concurrence des tablettes, phablettes et autres smartphones.

Il y a une quinzaine d’années, le monde était simple avec le PC sur le bureau et la TV dans le salon. Le PC fonctionnait sous la plate-forme Wintel et la TV personne ne s’en préoccupait puisqu’il s’agissait seulement d’appuyer sur un bouton. Aujourd’hui sont apparus de multiples équipements, dont les plus emblématiques sont les smartphones et les tablettes, qui sont construits autour de microprocesseurs et  de systèmes d’exploitation variés. Sachant que tous ces appareils sont connectés.

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La comparaison du Top5 de 2003 à 2013 est instructive et traduit l’ampleur de la perte de compétitivité de l’industrie américaine et de la montée en puissance de l’Asie. En 2003, trois compagnies américaines – Dell, HP et IBM – étaient aux trois premières places avec près de 50 % de parts de marché. Aujourd’hui, elles ne sont plus que deux avec moins de 30 % de parts de marché. Représenté alors par Fujistu Toshiba, le Japon a disparu. L’abandon des PC par Sony ne fait que confirmer le déclin de l’électronique japonaise qu’elle domina dans les années 80.  A l’inverse la Chine – populaire ou républicaine – est passée au premier plan, avec Lenovo pour la première  et Acer et Asus pour la seconde.

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Dans cette phase de décroissance des ventes, l’Europe s’en sort plutôt bien avec une baisse de seulement 4 % au quatrième trimestre 2013 par rapport à la même période de l’année précédente. Fait notable, Dell a disparu du Top5 au niveau du continent européen même s’il reste n°3 au Royaume-Uni et n°5 en France et Apple y est à la 5e place. Parmi les autres particularités des marchés locaux, Asus a réussi une percée en France en prenant la deuxième place tandis que Fujitsu bénéficie de sa présence historique avec l’attelage Fujitsu/Fusjitsu-Siemens en conservant la cinquième place en Allemagne. A l’échelon du continent, les tendances sont  les mêmes avec la montée en puissance des firmes asiatiques au dépend des entreprises américaines. Il est loin le temps où l’Europe fabriquait des micro-ordinateurs.