Plébiscités par les conducteurs, les assistants vocaux offrent de nouvelles opportunités de revenus aux acteurs du secteur automobile selon une enquête de Capgemini Reasearch Institute.
Alors qu’il est de plus en plus question de voiture autonome avec l’essor des infrastructures de communication 5G, Capgemini Reasearch Institute vient de se pencher sur l’usage des assistants vocaux dans le secteur de l’automobile. Selon l’enquête menée par le centre de recherche, la quasi-totalité des conducteurs (95%) utilisera un assistant vocal d’ici trois ans.
Ainsi, 85% utiliseront la voix pour commander la radio, la musique et vérifier leur itinéraire, contre 77% aujourd’hui. Ils seront également 74% à l’utiliser pour prendre des rendez-vous pour l’entretien de leur véhicule, contre 46% aujourd’hui. Et 72% prévoient aussi de passer par la voix pour des commandes de services spécifiques tels que de la nourriture, contre 45% aujourd’hui. Dit autrement, la voix devient l’interface privilégiée dans la voiture et c’est tant mieux pour la sécurité de voyageurs.
Mais pour que cette projection se réalise réellement, le centre de recherche de Capgemini précise que les entreprises du secteur automobile devront s’attaquer à l’amélioration de ces interfaces vocales, tant du point de vue de l’expérience utilisateurs que de la sécurité des données. Seulement 28% des conducteurs qualifient en effet leur expérience de l’utilisation des assistants vocaux embarqués comme « excellente ». Dans le même ordre d’idée, 50% des consommateurs ne font pas confiance aux assistants vocaux pour protéger leurs données personnelles, 48% les trouvant même trop intrusifs quant à la quantité des informations collectées.
De véritables opportunités de revenus
Malgré ces réticences, Capgemini Reasearch Institute indique que la voix pourrait non seulement contribuer à générer de nouvelles sources de revenus pour le secteur, mais aussi améliorer la relation client. D’autant que plus d’un tiers (37%) des conducteurs seraient déjà prêts à payer une prime ou un abonnement mensuel pour un abonnement vocal installé ou intégré dans leur voiture. Ils seraient 48% à l’envisager à l’avenir, les jeunes conducteurs étant les plus motivés selon l’enquête.
En pratique, les acteurs du secteur automobile auraient déjà conscience de l’importance stratégique des assistants vocaux pour le développement de leur activité. Mais il semblerait qu’ils n’aient pas réellement compris les attentes des consommateurs. Pour Capgemini Reasearch Institute, ils auraient même surestimé les capacités des assistants vocaux avec, par exemple, 84% des dirigeants qui pensent que les assistants s’améliorent en permanence en fonction des suggestions personnalisées d’un utilisateur, contre seulement 59% pour les consommateurs.
« Ce rapport montre comment l’industrie automobile devrait utiliser la voix comme outil stratégique, tant pour renforcer la relation client que pour faire progresser leurs revenus grâce aux services connectés, résume Markus Winkler, Vice-président exécutif, à la tête du secteur automobile du groupe Capgemini. Pour aller plus loin, l’industrie doit sensibiliser les consommateurs aux capacités vocales et à la sécurité des données. Elle doit se concentrer sur l’adaptabilité, la personnalisation, mais aussi plus d’intelligence pour s’efforcer d’améliorer la situation et l’intégration entre les assistants vocaux embarqués et à domicile afin d’optimiser leur valeur ».
Pour en savoir plus sur l’etude « Voice on the go : How can auto manufacturers provide a superior in-car voice experience »