Intel ne veut pas laisser l’apanage de l’IA aux NPU intégrés aux processeurs ARM. La prochaine génération d’Intel Core Ultra, nom de code « Lunar Lake » affichera des performances IA lunaires…
Pour la première fois, Intel a intégré cette année un NPU (accélérateur d’inférences IA) au cœur de ses puces Intel Core Ultra. Un « plus » dont bénéficie depuis plusieurs années déjà les processeurs ARM produits par Qualcomm ou Apple.
Le problème, c’est que le NPU intégré aux Intel Core Ultra n’a rien de bien ébouriffant. Il affiche une performance de 11 TOPS (Téra opérations par seconde) contre 16 TOPS pour le NPU des Ryzen 8000 d’AMD mais surtout 20 TOPS pour le M3 d’Apple et 45 TOPS pour le très attendu Snapdragon Elite X de Qualcomm.
Or on sait que les nouveautés IA que Microsoft compte embarquer dans Windows d’ici la fin de l’année sont conçues pour fonctionner avec des machines offrant au minima 40 TOPS.
Dit autrement, les « AI PC » d’aujourd’hui tels que présentés par Intel ne répondent pas aux minimas théoriques de ce que Microsoft envisage comme un authentique « AI PC » avec Windows 11 24H2. Un système justement spécialement calibré pour les Snapdragon Elite X.
Intel ne peut ainsi être mis sur la touche sans réagir. La semaine dernière, à l’occasion de sa conférence Intel Vision 2024, le fondeur a annoncé que la prochaine génération « Lunar Lake » d’Intel Core Ultra allait réaliser un saut très notable en matière de performance IA. Ainsi, le NPU offrira 45 TOPS de base. Mais le processeur pourra dépasser les 100 TOPS en combinant la puissance du NPU, du GPU et du CPU !
Vous l’aurez compris, l’avenir des CPU dans l’univers des PC Windows va désormais se jouer sur le NPU embarqué. L’IA ne fait pas que réinventer notre quotidien, elle réinvente aussi le PC jusqu’à son centre névralgique…