A l’instar de la Direction Marketing qui est devenue Direction de la Relation Clients ou de la Direction des Ressources Humaines qui est devenue Direction du bien-être au travail, la Direction des Systèmes d’information (DSI) connaît actuellement une forte évolution dans ses missions, et devient Direction des Systèmes d’Information et du Numérique (DSIN) ou Direction des Systèmes d’Information et du Digital (DSID). Une des questions est de savoir qui du DSI, du Chief Digital Officer ou du Chief Data Officer (CDO) sera en charge de la transformation numérique de l’entreprise.

La digitalisation du business, la généralisation du Cloud, la consumérisation de l’IT, les nouveaux usages qui en découlent, avec une mobilité croissante des utilisateurs… tout cela bouleverse le modèle organisationnel de la DSI bien évidemment. Mais les CDO devraient y voir une formidable opportunité de faire évoluer les compétences IT pour donner à la DSI un rôle plus stratégique, en devenant le partenaire essentiel des différents métiers de l’entreprise.

Grâce ou à cause du Cloud Computing, les DSI externalisent de plus en plus les fonctions de gestion des infrastructures et d’hébergement d’applications. Mais cela n’enlève en rien leur responsabilité dans le fait que tout cela fonctionne et réponde aux attentes multiples et spécifiques des collaborateurs.

Pour occuper une fonction plus stratégique, il leur faut donc garantir avant tout une informatique qui tourne bien !

La récente publication de l’étude internationale Brocade* sur « Les compétences nécessaires à la transformation numérique » met en exergue les difficultés que rencontreront les responsables IT dans l’année qui vient à cause du manque de compétences adaptées aux mutations technologiques de leurs entreprises.
Confrontées à une pénurie sensible de compétences, les DSI se retrouvent dans une situation critique pour gérer la performance et la productivité de leurs équipes IT. Selon l’étude des rémunérations 2016 réalisée en France par le cabinet de recrutement Robert Half, « 78 % des DSI et des responsables des technologies reconnaissent avoir des difficultés à trouver des professionnels compétents ».

L’une des réponses à cette situation complexe est bien évidement la formation, et particulièrement le Digital Learning, qui, pour autant qu’il soit centré sur l’apprenant, permet, non seulement de pallier les manques de compétences à un instant T, mais aussi de monter en compétences sur les technologies émergentes de manière continue. Et ce dans un cadre budgétaire très compétitif, élément essentiel lorsque l’on sait que « 47 % des DSI estiment que les contraintes budgétaires représentent un frein à leur développement » (Etude SalesForce 2016 – State of IT).

Les DSI n’ont plus vraiment le choix : soit s’inscrire dans les nouveaux usages de la formation avec le Digital Learning, soit continuer à passer énormément de temps et dépenser beaucoup d’argent à pallier le manque chronique de pénurie de compétences IT !

 

*Etude Brocade (Mai 2017) réalisée dans 6 pays (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Australie, Singapour) auprès de 630 décisionnaires IT d’entreprises d’au moins 500 salariés.

___________
Stéphane de Jotemps est VP Sales France chez Vodeclic