Salesforce a réalisé au cours du troisième trimestre un chiffre d’affaires supérieur aux attentes. Le chiffre d’affaires a grimpé de 25% en un an pour atteindre 2,68 milliards de dollars, alors que les analystes s’attendaient à 2,65 milliards de dollars. Le bénéfice net est de 51,4 millions de dollars, ou 0,7 dollar par action, contre une perte de 37,3 millions de dollars ou 0,5 dollar par action un an plus tôt. Sur une base ajustée, le bénéfice par action s’établit à 0,39 dollar alors que les analystes prévoyaient 0,37 dollar par action. Les revenus différés ont grimpé de 26% à 4,39 milliards de dollars, alors que Wall Street tablait sur 4,18 milliards de dollars.
Ce sont les ventes à l’international qui sont à l’origine de ces bons résultats. Les ventes ont ainsi augmenté de 33% en Europe et de 27% dans la région Asie/Pacifique. En comparaison, la zone Amériques n’enregistre qu’une progression de 21%. « Nous avons réalisé une énorme poussée sur les marchés internationaux. Cela porte clairement ses fruits », a expliqué le COO Keith Block à l’occasion de la présentation du tableau aux analystes. Des solutions comme la plateforme d’intelligence artificielle Salesforce Einstein et l’acquisition en 2016 pour 750 millions de dollars de la plateforme de collaboration de contenu Quip « ont mis du carburant dans le moteur de croissance », a expliqué à Reuters Daniel Ives du cabinet de recherche GBH Insights.
« Salesforce a réalisé un troisième trimestre record. Nous sommes en bonne voie pour dépasser les 20 milliards de dollars plus rapidement que n’importe quel éditeur de logiciels de toute l’histoire », affirme dans un communiqué le patron de Salesforce, Marc Benioff. « Avec cette croissance phénoménale nous bâtissons une entreprise pour la postérité, créant de la valeur pour nos pionniers – nos clients, employés, investisseurs et communautés – tout en contribuant à faire de ce monde un meilleur endroit pour les prochaines décennies. »
Le CEO a beau pavoiser, tout le monde ne partage pas son optimisme. Certains analystes estiment que la société s’endort sur ses lauriers et doit désormais offrir de nouveaux produits. « Au point où nous en sommes, tous ceux qui souhaitent utiliser Salesforce l’utilisent déjà. C’est pourquoi, sans de nouvelles offres, la croissance sera de plus en plus dure à atteindre », a expliqué à Reuters Adam Sarham de 50 Park Investments.
Pour le quatrième trimestre, Salesforce prévoit des revenus compris entre 2,80 milliards de dollars et 2,81 milliards de dollars, ainsi qu’un bénéfice ajusté de 0,32 à 0,33 dollars. Les analystes tablaient de leur côté sur 2,79 milliards de dollars et, surtout, sur un bénéfice ajusté de 0,34 dollar. Conclusion : le titre a baissé de 1,75% lors des échanges après-bourse.
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