Près de 10 mois après le lancement de Windows 10, les utilisateurs de Windows 7 ou 8 se voient proposés lourdement de passer au nouveau système d’exploitation. Une campagne agressive de migration comme Microsoft en a orchestrée.

Le chiffre de 300 millions permet à la firme de Redmond de se mettre sur orbite pour atteindre l’objectif annoncé d’un milliard d’appareils (PC, tablettes, smartphones) équipés en 2018. Ça, c’est pour la communication officielle de Microsoft. Début mai on pouvait constater sur certains utilisateurs auraient désinstallé le produit pour revenir à Windows 7 ou 8, ou encore pour faire le choix d’autres OS. Selon les derniers chiffres de NetMarketShare de ce mois, le taux d’utilisation de Windows 10 est de 14,3 %, contre 48,8 % pour Windows 7 qui reste donc encore le plus populaire des OS pour poste de travail de Microsoft.

Dans Windows Update, l’appellation Recommanded udapte est une procédure qui permet de télécharger et d’installer sans intervention de l’utilisation à moins que ce dernier ait changé le mode par défaut de ce service.

Face à cette résistance des utilisateurs à sauter le pas (Windows 10 : les professionnels font de la résistance), Microsoft entend utiliser des moyens plus contraignant. La semaine dernière, Microsoft a détaillé un document permettant à l’utilisateur de voir l’application GSX (Get Windows 10) le déroulement du processus.

« Windows 10 is a Recommended Update for this PC »,  tel est le message que certains utilisateurs de Windows 7 ou 8 ont pu recevoir ces derniers jours (voir illustration ci-dessous) proposant une date pour la migration.

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A ce stade, les utilisateurs ont plusieurs options. Cliquer sur OK pour accepter la migration à la date donnée ou procéder à la migration sur le champ. Mais ils peuvent aussi cliquer sur X en haut à droite de la fenêtre et ainsi ne pas répondre à cette « invitation ».  Généralement une telle intervention est considérée comme  l’annulation d’une action, a minima l’utilisateur ignore la sollicitation qui lui est faite. En l’occurrence, Microsoft l’a programmé de manière différente puisque en cliquant sur le bouton X, le système considère implicitement que l’utilisateur est d’accord pour la mise à jour. En gros « qui ne dit mot consent ».

C’est là une procédure qui enfreint la pratique courante mise en œuvre depuis que les interfaces graphiques existent couramment dans le monde Windows c’est-à-dire depuis l’introduction de la version 3.0 en mai 1990. C’est donc là un stratagème utilisé par Microsoft pour forcer la main des utilisateurs à passer à Windows 10 pour le moins surprenante. Il est vrai que maintenir plusieurs systèmes en parallèle est source de complications et coûteux.

Une chose est sûre, le 29 juillet, un an après le lancement de Windows 10, l’offre de migration gratuite pour passer à ce nouvel OS sera terminée. Il faudra alors payer.

 

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