ZTE (pour Zhongxing Telecommunication Equipment) est une société chinoise qui a été fondée en 1985 à Shenzhen et qui est omniprésente dans les infrastructures réseaux et les téléphones mobiles. Elle compte plus de 60 000 salariés et dispose de 20 centres de R&D dans le monde dont onze en Chine. Son chiffre d’affaires a dépassé les 13 milliards d’euros en 2015, en progression de 23 % par rapport à 2014, près de 50% du CA étant réalisé en Chine. ( voir ci-dessous la répartition des ventes par régions et par gamme de produits). Comparativement à l’autre fabricant télécom du pays, Huawei, qui a été crée en 1988, qui emploie pour sa part plus de 150 000 personnes et présentait un chiffre d’affaires de 52,027 milliards de dollars.
Plus de 100 employés en France
La firme emploie en France plus de 100 personnes où elle est présente depuis 2005. Elle y a créé un bureau d’études à Boulogne Billancourt pour effectuer des développemenrts logiciels et dispose de trois divisions : une dédiée aux infrastructures télécom, une qui cible les terminaux et une troisième qui vient de se renforcer et qui vise les entreprises et les collectivités locales. C’est bien sûr la division des terminaux qui est la plus connue du grand public avec plus de 60 millions d’appareils vendus dans le monde en 2014. La firme dispose de nombreux équipements optiques mais ausi des solutions pour les datacenters. Ci-dessous, les 8 gammes de produits qui sont surtout vendues en Chine : En France, la firme chinoise vend aux trois opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom) mais aussi depuis l’arrivée de Free au travers de distributeurs comme Leclerc mais aussi sur Internet suite à des accords avec Darty, LDLC et Rue du commerce. La vente d’appareils qui était majoritairement effectuée dans des boutiques opérateurs est de plus en plus ouverte, en particulier sur Internet où l’on trouve des smartphones d’occasion à prix cassé. Les prix des abonnements mensuels qui intégraient le financement des appareils à la suite des offres de Free ne sont plus aussi attractifs. Les appareils les plus connus sont en particulier des smartphones sous Androîd (Balde V6) et Fire OS avec l’Open C (OS open source qui vient d’être abandonné par Mozilla mais peut-être pas par ZTE) vendus aux alentours de 250 euros alors que les concurrents comme Samsung Apple, Sony les vendent plus de 400 euros. Du côté de sa division Infrastructure qui utilisera aussi la 5 G ce sont les premiers réseaux 5G et les réseaux ferroviaires qui sont les plus prometteurs. La firme aurait déjà sur le GSM/Railways 40 projets sous le coude dont 20 sont déjà signés.
L’offre entreprise
Encore embryonnaire, la vente
Philippe Mielle est le nouveau directeur commercial de la division entreprises, gouvernement et collectivités de ZTE France, depuis décembre 2015. Il a été durant prés de dix ans responsable commercial chez Alcatel Lucent. Son équipe qui comprend 10 personnes va recruter 4 nouveaux commerciaux en 2016. La firme aurait deux clients dans le domaine des villes intelligentes dont une se situe en région parisienne. La firme a passé des accords avec Nomotech pour les collectivités et avec Itancia pour le marché des réseaux locaux. La firme vendra des produits de consommation courante pour le marché Ome et Soho à un grand nombre de revendeurs comme des routeurs, switches, points d’accès WIFI et de multiples boîtiers qui seront présentés à IT Partners, début mars. L’intégrateur Nomotech qui participera aux ventes destinées aux collectivités locales. Dans le monde ZTE a déjà près de 80 contrats dans 60 pays. Le salon des maires la fin du mois d’avril sera l’occasion de découvrir l’implication de la firme sur le marché des collectivités locales en France. Pour les opérateurs locaux, comme c’est déjà le cas avec Etera à Albi, la firme chinoise fournit des solutions de financement à l’usage ce qui permet aux collectivités de relancer leur programme de raccordement sans délier leurs bourses immédiatement.