Derrière des missions en ligne anodines se cache un piège sophistiqué. Les escrocs transforment de simples clics en machines à blanchir des millions, avec des victimes prises dans une spirale addictive. Les Task Scams sont en vogue sur le Web…

Les cybercriminels innovent sans cesse. Selon la dernière étude publiée par Trend Micro, une nouvelle forme d’escroquerie baptisée « task scam » connaît une expansion rapide à l’échelle mondiale.

Derrière des plateformes d’apparence légitime proposant de rémunérer de petites tâches en ligne, liker des contenus, poster des avis, télécharger des applications, se cache un piège sophistiqué. Les victimes sont d’abord gratifiées de faibles sommes, puis incitées à investir de leur propre argent pour débloquer des gains plus importants. Au final, elles perdent à la fois l’investissement consenti et les revenus promis.

Une industrie criminelle structurée

L’enquête de Trend Micro révèle une infrastructure criminelle mondiale reposant sur l’usurpation de l’identité d’entreprises légitimes, des campagnes massives de SMS et de faux sites web hébergés sur des registraires à haut risque. Les escrocs recourent aussi à des services de messagerie chiffrée comme WhatsApp ou Telegram pour piéger leurs cibles et à des mécanismes de gamification (niveaux VIP, bonus, récompenses) pour entretenir l’illusion de gains croissants. Les transactions passent par des portefeuilles de cryptomonnaies, ce qui facilite le blanchiment d’argent à l’échelle internationale.

Dans certains cas, les sommes collectées sont impressionnantes : un portefeuille unique a reçu plus de 187 000 dollars en moins de deux mois, un autre était lié à plus de 1,2 million de dollars de transactions frauduleuses

Des victimes fragilisées financièrement et psychologiquement

Au-delà des pertes financières, l’impact psychologique est majeur. Beaucoup décrivent des comportements proches de l’addiction au jeu, avec l’espoir de « récupérer » les sommes perdues en investissant davantage. Selon une enquête menée auprès de 6 500 consommateurs, 39 % des victimes ne réalisent qu’elles ont été trompées qu’après avoir perdu une somme significative.

La tendance est désormais si forte que la FTC a récemment alerté le public américain sur l’ampleur croissante du phénomène, qui se décline désormais dans toutes les régions du monde.

Un enjeu pour les particuliers… et pour les entreprises

Si ces fraudes visent en priorité les particuliers, elles doivent aussi interpeller les responsables informatiques des entreprises. Car ces plateformes frauduleuses usurpent le nom d’entreprises connues, brouillent la frontière entre communication officielle et escroquerie, et créent une défiance qui peut impacter la réputation des organisations. « Les task scams comptent aujourd’hui parmi les menaces les plus préjudiciables sur le plan financier et psychologique. L’infrastructure qui les rend possibles requiert une attention immédiate », souligne Robert McArdle, directeur de la recherche avancée sur les menaces chez Trend Micro

En matière de cybersécurité notamment, une personne avertie en vaut aisément deux. Les organismes de cybersécurité recommandent une vigilance accrue et livrent une règle d’or : « ne jamais payer pour obtenir un emploi ou une mission, vérifier les canaux officiels de communication et signaler toute activité suspecte ». Trend Micro insiste aussi sur la nécessité, pour les entreprises, de rendre leurs pratiques de recrutement plus transparentes afin de réduire les risques d’usurpation.


 

L’outil antispam adapté aux Task Scam de Trend Micro

Trend Micro a récemment fait évoluer son outil de lutte contre toutes les formes de Spam, y compris les Task Scam. Dénommé ScamCheck, cette protection anti-arnaque s’appuie sur une IA évoluée capable non seulement de détecter les signaux classiques d’une fraude, mais aussi d’anticiper des tentatives plus subtiles avant même que la victime ne se fasse piéger. L’application couvre un large spectre de menaces : elle filtre les SMS indésirables et les appels frauduleux, bloque l’accès aux sites web dangereux, et va jusqu’à détecter en temps réel les deepfakes lors d’appels vidéo, afin de prévenir les usurpations d’identité visuelles. Elle intègre aussi des fonctions d’identification d’appelants et de recherche inversée dans certaines régions, pour aider à savoir qui se cache derrière un numéro inconnu. La protection est gratuite durant 30 jours puis coûte moins de 2 € par mois.

 


 

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