Le Premier ministre Manuel Valls et John Chambers, CEO de Cisco, ont validé les principes d’un partenariat entre l’entreprise américaine et l’Etat français.

Ce partenariat inclut des coopérations dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle aux métiers des réseaux numériques, avec un objectif de formation de 200 000 personnes en trois ans, et le financement de plusieurs chaires d’excellence. On se souvient que Cisco avait parrainé en septembre dernier une chaire à l’Ecole Polytechnique (Une chaire informatique à l’X parrainée par Cisco)

Le partenariat s’étendra également à des collaborations académiques et industrielles dans les domaines de la cybersécurité, des réseaux intelligents et de la ville intelligente. Un projet pilote « smart city » sera mis en oeuvre dans une ville française. De nouveaux modes d’accès numériques aux services publics seront expérimentés, notamment dans des zones rurales.

Enfin, un travail d’accompagnement de l’innovation numérique sera engagé, grâce à l’investissement de Cisco dans des startups françaises à hauteur de 100 millions de dollars.

A l’heure où l’on promeut la nécessité de cloud souverain, où les experts mettent en garde sur les problèmes de sécurité et d’indépendance nationale, cet accord avec l’un des acteurs américains les plus en vue du secteur de l’IT est pour le moins surprenant. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement entre ce partenariat et les déclarations tout aussi surprenantes de Barack Obama dans une interview au site spécialisé Recode.net où le président américain fustige le protectionnisme européen en matière de technologie. « Pour leur défense, parfois les réponses européennes sont davantage dictées par des intérêts commerciaux, a indiqué le président des Etats-Unis. »