L’Etat français embrasse la transformation numérique, conscient de la nécessité d’améliorer ses services et de les mettre en adéquation avec la nouvelle façon de vivre et d’interagir de ses concitoyens. Cette révolution numérique rassemble autour d’elle de nombreuses entreprises innovantes et start-up qui travaillent avec le secteur public (hôpitaux, ministères, conseils généraux, collectivités…). Dans notre pays, cet écosystème baptisé GovTech est particulièrement dynamique. Cette transformation à marche forcée, associée à la démocratisation de l’accès à la donnée via les portails d’Open Data, porte en elle un enjeu majeur : celui de la maîtrise, de la sûreté et de la sécurité de ces données. Et dans ce cadre, la souveraineté doit être la règle.
 
Le numérique transforme les services publics au bénéfice de tous

La GovTech rassemble toutes les entreprises qui travaillent avec le secteur public et les aide à proposer des services toujours plus pertinents, simples à utiliser et adaptés aux nouveaux usages. Sur la plate-forme France Numérique, chaque acteur public peut désormais trouver en quelques clics le prestataire capable de l’aider à se transformer.

Et tous les secteurs sont concernés : transport, santé, sécurité, e-gouvernement, engagement civique et citoyen… Résultat : les applications et nouveaux services se multiplient. Le site impots.gouv.fr traduit à lui seul l’effet positif de cette transformation sur la vie des contribuables. Chacun peut désormais facilement dialoguer avec un agent, mais aussi suivre son dossier ou accéder à son historique 24h/24. De leurs côtés, les fonctionnaires obtiennent une traçabilité de leurs échanges avec le contribuable pour lui apporter les réponses les plus pertinentes possibles. Alors que tout se passait jusqu’alors de manière verticale, du haut vers le bas, l’information circule désormais dans les deux sens. Intelligemment utilisée, cette donnée permet d’inscrire le secteur public dans une dynamique d’amélioration continue.

Open Data et secteur public : un mariage heureux

La politique d’Open Data décidée par le gouvernement, favorable à l’innovation comme à la création de nouvelles solutions utiles à tous, se place au cœur des enjeux de la modernisation de l’action publique. Des stratégies fondées sur cette data peuvent dès lors être menées, contribuant à la qualité des services proposés, à leur pilotage et à leur évaluation.

Partager et échanger de la donnée constitue une vraie révolution dont les acteurs publics se sont saisis, comprenant tout l’intérêt qu’ils avaient à en retirer. Ainsi, si le gouvernement a créé son propre portail d’open data (data.gouv.fr), la Mairie de Paris n’a pas tardé à lui emboîter le pas avec opendata.paris.fr, tout comme la métropole de Nantes (data.nantesmetropole.fr) et bien d’autres acteurs publics à leur suite.

Sur ces portails, les GovTech, mais aussi les citoyens, accèdent à des millions de données sur un très grand nombre de sujets : l’agriculture, l’alimentation, la culture, l’économie, l’emploi, l’éducation, la recherche, l’international, l’Europe, le logement, les énergies, la santé, le social, la société, les territoires, le transport, le tourisme, l’urbanisme…

L’exploitation de ces données permet de définir des stratégies publiques efficientes tenant compte des besoins, mais aussi de situations réelles et chiffrées, à l’échelle d’une région, d’un territoire, d’une ville, d’un village, voire même d’un bâtiment.
 
La confiance : un critère de choix majeur à prendre en compte

L’ensemble de cette chaîne d’informations doit cependant être fiable, sécurisée et transparente, afin d’être pleinement acceptée. Il y a là un véritable enjeu de responsabilité sociétale. Si je suis un acteur public et que je décide de mettre mes data à la disposition de mes citoyens, celles-ci doivent respecter les règles de protection des données en vigueur dans mon pays.  Choisir un éditeur de données français qui va héberger mes data sur un Cloud sécurisé, audité chaque année et répondant à des normes réglementaires garantissant la sécurité et la sûreté des informations, semble donc une évidence. Cette précaution va en effet renforcer la responsabilité de l’acteur public vis-à-vis de la qualité de cette donnée qui ne doit pouvoir être ni falsifiée, ni détournée.

Il semble y avoir une réelle prise de conscience des pouvoirs publics sur ce sujet. Une récente circulaire du gouvernement autour de la doctrine Cloud de l’Etat rappelle ainsi aux collectivités que les documents et données numériques qu’elles stockent et traitent doivent l’être sur des Clouds souverains, par des entreprises respectant le cadre légal en vigueur.  Ainsi, l’actuelle plate-forme qui abrite la consultation citoyenne autour du grand débat national est hébergée chez un éditeur français et non pas américain ou chinois.  Toute la chaîne de traitement de la donnée peut être réalisée par des acteurs français, voire européens sans que l’un d’entre eux ne soit une filiale d’un groupe étranger. La French GovTech, responsable et transparente, représente une véritable force de compétitivité pour la France. Profitons-en !

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David Chassan est directeur de la communication d’Outscale