Quatre ans après sa sortie, Windows 11 éclipse enfin les parts de marché de Windows 10. Il en aura fallu du temps pour voir le nouvel OS de Microsoft trouver ses marques alors que la majorité des PC Windows 10 restants ne supportent pas la migration vers le nouvel OS.

Windows 11 détient désormais 52,2 % du marché mondial des PC si l’on en croit les données d’utilisation de StatCounter. L’écart s’est brutalement creusé au mois de juin alors que les deux systèmes étaient encore au coude-à-coude le mois précédent.

L’adoption de Windows 11 aura donc été bien plus lente et progressive qu’attendue. Windows 10 avait mis un an pour franchir les 400 millions de PC, là où Windows 11 a eu besoin de deux ans. Et la progression est ensuite restée très lente. Cette lenteur trouve ses origines dans des choix techniques et commerciaux qui ont crispé une partie de la communauté IT. Les exigences matérielles de Windows 11 — processeur récent, support du TPM 2.0 — ont laissé sur le carreau des millions de machines, forçant les utilisateurs, particuliers comme entreprises, à investir dans un renouvellement souvent coûteux. Résultat : de nombreux utilisateurs sont restés fidèles à Windows 10 et ont retardé autant que possible l’acquisition d’une nouvelle machine. D’autant que parallèlement, Windows 10, système lancé il y a dix ans, conservait tout son attrait et se révélait toujours très apprécié, y compris dans l’écosystème du jeu vidéo où Windows 11 n’a pris la tête qu’en septembre dernier.

Pourtant, Microsoft n’a pas hésité à multiplier les incitations à migrer : rappels en plein écran, messages de fin de support insistants, voire, dans certains cas, des mises à jour « automatiques » ressenties comme imposées. La firme a aussi joué sur le registre de la peur : « Utiliser un système non maintenu est un risque majeur de cybersécurité », répète-t-elle à l’approche de l’échéance du 14 octobre 2025, date officielle de la fin du support de Windows 10.

La domination de Windows 11 était sans doute inéluctable, mais son adoption laborieuse révèle un malaise que Microsoft n’a cessé d’alimenter en faisant de la migration Windows 11 un vrai parcours du combattant coûteux et sans bénéfice réellement visible. On reste dubitatif sur la stratégie opérée par Microsoft qui semble désormais plus soucieux d’améliorer Windows 11 et d’imposer les Copilot+ PC que d’accélérer un lancement d’un Windows 12 aux contours apparemment encore très indécis.

 

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