Les soldes extraordinaires, à l’occasion de la coupe du monde de football, sur les grandes TV à écrans plasma s’expliquent désormais.
Après Toshiba, Panasonic en mars dernier, c’est au tour de Samsung SDI, une filiale de Samsung, de jeter l’éponge. Il n’y aura plus d’écrans plasmas que chez LG, son concurrent coréen qui continuera « à en vendre tant que la demande existera ». C’est le japonais Panasonic qui avait connu le plus de réussite avec, en particulier, les écrans TV de plus de 47 pouces qui chaque année, à Noël, faisaient rêver tous les amoureux du (petit?) écran. Au CES 2013, la firme avait encore montré comme un chant du signe, une flopée de tv de plus 50 pouces. En 2008, on avait même vu un écran plasma d’une diagonale de 150 pouces soit plus de 3,80 mètres, vendu prés de 70 000 dollars (photo ci dessous)
A l’époque, les techniciens maison mettaient en avant le contraste, les temps de réponses, le spectre de couleurs plus large, le mouvement sans trouble, l’angle de vue, la qualité des noirs. Mais la résolution des LCD, leur brillance, leur faible consommation et surtout des coûts de fabrication réduits ont eu raison du plasma.
Une technologie inspirée par les tubes néons
Face aux cristaux liquides des LCD, la technique de restitution de l’image provenait, dans le cas du plasma, un peu comme les tubes fluorescents, d’un mélange de gaz (Argon et Xénon) contenu entre 2 plaques de verre. Excité par le courant électrique, le gaz contenu dans les cellules de l’écran (les pixels) produisait un rayonnement lumineux variable pour obtenir les 16 millions de couleurs. L’informatique professionnelle, à l’instar des marchés grands public, exploite à 96% des écrans LCD, seuls les secteurs de CAO, de la visualisation 3D, le secteur médical et le montage vidéo exploitent en majorité des écrans plasma. Mais si les très grands écrans font rêver ce sont ceux de petites tailles qui se vendent le plus et là le prix passe devant toutes les considérations techniques.
Le prix s’impose, la qualité s’oublie, presque
L’important dans les technologies écrans, ce n’est pas tant la qualité réelle que le ratio qualité perçue /prix. Avec l’amélioration permanente des écrans LCD, il était devenu difficile de clairement identifier et montrer les avantages du plasma, toujours plus cher que les LCD. Pour Panasonic, l’une des raisons invoquées tient à la trop grande consommation de cette technologie. La consommation est en effet réglementée et calculée en fonction de la surface de l’écran. La réglementation européenne fixe par exemple une limite à 419 W pour un téléviseur de 65 pouces de diagonale. Avec l’avénement des formats 4k, (4096 x 3112 pixels), quatre fois supérieurs au 1080 P actuellement répandu, il devenait compliqué pour le japonais de limiter la consommation, sans limiter la qualité.
4% du marché mondial des écrans
Au premier trimestre 2014, selon le Wall Street Journal qui reprenait les chiffre d’IHS, 47 millions d’écrans LCD ont été vendus contre 2 millions de plasma, en baisse de 16% par rapport au 1er trimestre de 2013. Actuellement c’est la technologie Oled (Advanced Organic Light Emitting Diode) que l’on connaît sur les smartphones qui permet de fabriquer des écrans plus minces et moins gourmands en énergie qui font fantasmer les amateurs. Mais leurs prix, en grand format, restent encore inaccessibles. Parions, qu’eux aussi dépasseront, à leur tour, les écrans LCD.