Affirmer que le rôle du DSI dans l’entreprise a profondément évolué dans l’entreprise au cours des dernières années fait désormais partie des lieux communs. Autrefois cantonné dans sa tour d’ivoire avec une fonction essentiellement technique, le DSI s’implique aujourd’hui de plus en plus fortement dans le management et le développement business, en phase avec les enjeux métier de l’entreprise.

Il doit tout à la fois maîtriser les profondes évolutions technologiques en cours – cloud, Big Data en particulier, et comprendre les enjeux auxquels est confrontée son organisation sur le long terme, offrir des solutions métier et proposer des services adaptés.

Tout en conservant son rôle de chef d’orchestre technique, le DSI a donc vu l’étendue de ses attributions et de ses responsabilités s’élargir. On attend de lui aujourd’hui une véritable vision stratégique sur l’évolution sur trois ans du système d’information, brique essentielle pour atteindre les objectifs de développement de l’entreprise. Mais aussi une fonction de conseil, pour gérer au mieux des partenariats, des projets et des contrats par exemple, et de médiation, pour arbitrer entre les besoins des différents métiers de l’entreprise.

Tout ceci nécessite un éventail de plus en plus large de compétences pointues, doublé de longues années d’expérience en entreprise.

Un dilemme pour un grand nombre de PME

Ce type de profil est à la portée des grandes organisations, mais devient difficile à trouver et surtout à supporter financièrement par un grand nombre de PME.

Celles-ci sont confrontées à un dilemme. Elles ont besoin d’un DSI compétent et expérimenté pour piloter l’évolution de leur système d’information et remplir leurs objectifs de croissance. Mais compétitivité oblige, beaucoup d’entre elles rechignent à assumer le salaire à plein temps d’un professionnel de grande valeur possédant au moins quinze années d’expérience, et ce d’autant plus qu’elles n’en ont finalement besoin que quelques jours par mois.

Pour résoudre ce dilemme, ces entreprises sont désormais ouvertes à des solutions d’externalisation de leur DSI, de la même manière qu’elles s’orientent de plus en plus vers une externalisation de leur infrastructure informatique dans le cloud. La logique est en effet la même. Plutôt que d’assumer le coût total d’une ressource sur le long terme, on ne l’utilise et ne la paye que lorsqu’on en a besoin.

Remplir tous les objectifs d’un DSI à part entière

Il leur reste à trouver un prestataire capable de déléguer chez elles un professionnel capable d’exercer pleinement toutes les fonctions et de remplir tous les objectifs d’un DSI à part entière, à raison de quelques jours par mois seulement.

Capable de manager l’ensemble des ressources informatiques de l’entreprise, d’assister aux réunions d’exploitation et aux comités de pilotage, mais surtout capable d’accompagner l’entreprise et de lui apporter un véritable conseil sur l’évolution de son SI, en cohérence avec sa stratégie business. L’objectif étant qu’il devienne à la fois plus efficient, plus disponible, plus performant, plus sécurisé et moins couteux.

Une véritable opportunité

Les fournisseurs de services cloud paraissent logiquement les mieux à même d’assurer ce type de prestations, car elles sont complémentaires de leurs services d’hébergement et d’infogérance.

Il s’agit d’une véritable opportunité pour eux, surtout en direction des PME de taille intermédiaire, de 150 à 500 salariés. Celles-ci sont encore trop petites pour réellement intéresser les grandes sociétés de services, et trop grosses pour les petites structures de proximité, qui ne proposent le plus souvent que des services basiques d’infogérance.

Charge à eux de proposer à ces entreprises des formules attractives en complément de leurs services cloud, facturées soit à la journée soit en mode forfaitaire sur la base de missions prédéfinies, et de s’adapter au plus près aux besoins spécifiques de chacun de leurs clients.

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Camille Cacheux est Directeur Général de Coreye