8 développeurs sur 10 pensent changer de métiers dans les 5 ans à venir et 4 sur 10 d’entreprises. Un casse-tête pour les employeurs qui souhaitent garder les talents.

Les métiers du développement informatique font partie des métiers dits en tension où les offres d’emploi sont supérieures aux spécialistes disponibles. Et ce malgré les initiatives privées et publiques prises ces dernières années. Pour les entreprises, la gestion de ces talents est un enjeu crucial mais difficile. Alors que la transformation numérique s’accélère générant des besoins toujours plus élevés en compétences, les développeurs manifestent une forte aspiration au changement, que ce soit de métier ou d’entreprise. C’est ce qu’indique une enquête que vient de publier la société Hellowork.io spécialisée dans le recrutement d’emplois dans le domaine du numérique auprès de développeurs et le blog du modérateur.

Parmi les principales conclusions de l’enquête :

– 84% des développeurs pensent changer d’entreprise d’ici 5 ans.
– 38 % des développeurs pensent changer de métier dans les cinq prochaines années.
– 62 % des développeurs sont à l’écoute des offres d’emploi et 17 % se disent en recherche active.
– Les développeurs sont très sollicités par les recruteurs 28% d’entre eux reçoivent plus de 4 propositions de poste par mois.
– Le salaire reste la première motivation pour 75% des développeurs.
– 79% des salariés continuent de se former notamment sur des sites spécialisés et via des cours en ligne.

Globalement selon l’enquête, les développeurs sont satisfaits de leur emploi. Plus d’un développeur sur deux (55%) s’estime plutôt heureux au travail. Ce constat est assurément lié au fait que les développeurs aiment leur entreprise et leur métier. Ils sont 26% à beaucoup aimer leur entreprise, et 54% à plutôt aimer celle-ci. Mais ils aiment encore plus leur métier : 69,6% d’entre eux aiment beaucoup leur travail et 26,8% estiment plutôt l’aimer.

Etre heureux au travail n’est pas en contradiction avec l’envie de changer ou d’évoluer. 80% des professionnels interrogés veulent ainsi encore être développeurs dans 2 ans, mais près de 38% comptent changer de métier dans les 5 ans. Preuve que ce métier peut mener à d’autres.

Des profils très sollicités

Si les développeurs sont aussi heureux au travail, c’est notamment grâce à l’intérêt qu’ils suscitent auprès des recruteurs. Dans un environnement économique où leur profil est très recherché, 39% d’entre eux reçoivent entre 1 et 3 propositions par mois, 22% en reçoivent entre 4 et 10, et 6% d’entre eux sont sollicités plus de 10 fois par mois par des recruteurs ou intermédiaires du recrutement. Il est donc facile pour eux de changer d’entreprise afin de trouver un cadre de travail qui leur plaît. D’autant plus que les développeurs interrogés sont sensibles au marché, 62% se disent être à l’écoute et 17% en recherche active. C’est donc ce niveau élevé de sollicitation qui est la principale explication au goût de changement des développeurs. Il serait bien moindre dans un environnement moins dynamique.

L’enquête révèle que les TPE-PME ont la cote auprès des développeurs, 49% d’entre eux préfèrent évoluer dans une entreprise à taille humaine (moins de 250 salariés).  Les ETI et grands groupes ont du mal à susciter l’intérêt des développeurs, seulement 13% pensent que les ETI représentent un environnement de travail idéal et seulement 12% pour les grands groupes.  Même constat pour les ESN qui ne sont pas les choix prioritaires des développeurs. Seulement 4% considèrent les entreprises de services du numérique comme un environnement de travail idéal. Bien entendu, petite ou grande entreprise, c’est le salaire qui est le paramètre le plus important.

Des professionnels investis en dehors des horaires de travail

Les développeurs restent très actifs sur le plan professionnel durant leur temps libre. 61% font de la veille en dehors du travail, 48% travaillent sur des side-projects, 26% participent à des évènements de type hackatons ou challenges, et 20 % se rendent à des conférences.

Enfin, la formation reste pour les développeurs un enjeu crucial dans un milieu qui est en perpétuel changement et où les innovations sont quasi-quotidiennes. Ils sont donc bien conscients de l’importance de se former. Ils sont 79% à se perfectionner régulièrement aux nouveautés liées à leur travail ou aux langages de programmation.

Les formations en ligne sont celles qui ont le plus de succès loin devant les formations en présentiel. 78% passent par des sites spécialisés, 73 % choisissent les cours en ligne et seulement 26% optent pour des formations présentielles.