Notre planète compte plus de 7.250.000.000 d’individus – mais encore bien plus d’objets. 40 % de la population mondiale disposent déjà d’un accès à l’Internet et peuvent, en théorie, communiquer – attendons simplement que cette infinité d’objets vienne s’en mêler. Comment pourrons-nous jamais gérer l’Internet des objets ?

 

Les analystes s’accordent à dire que la communication de machine à machine (M2M) constitue un marché de plus en plus porteur. Machina Research prévoit qu’à l’échelle mondiale, le nombre de périphériques connectés va passer de 3 milliards en 2012 à 18 milliards en 2022 – ce qui inclura 2,6 milliards de connexions WAN (Wide Area Network) sans fil. Selon Infonetics, les recettes qui en résulteront s’élèveront à 1300 milliards de dollars US.

D’ores et déjà, les téléphones se synchronisent avec les ordinateurs et les tablettes et nous sommes témoins d’une première vague de montres, de moniteurs d’activité et de périphériques vestimentaires intelligents. La voiture connectée a été la vedette des salons de l’automobile organisés cette année, avec Juniper Research prévoyant 100 millions de véhicules dotés d’un accès Internet d’ici 2016. Les entreprises exploitent la M2M pour les mises à jour en temps réel. Une évolution plus significative pour le ménage moyen consistera à abandonner les compteurs d’énergie entretenus par du personnel sur le terrain et à les remplacer par des périphériques lisibles et contrôlables à distance. Selon Analysys Mason, ces technologies LPWA (Low Power Wide Area) pourraient à elles seules générer 3 milliards de connexions supplémentaires dans le monde d’ici 2023. (image ci dessous en milliards d’unités =Bn = billions)machina-chart2

Avec des objets aussi nombreux et aussi divers à connecter, l’Internet des objets sera un domaine particulièrement mouvementé – mais est-ce si différent de l’Internet qui relie déjà 3 milliards d’être humains ?

La communication entre individus s’appuie sur notre intelligence pour compenser les limites du meilleur Internet : le signal étant faible, vous prenez du recul tandis que votre cerveau décrypte ce que vous pensez avoir entendu et prépare quelques rapides questions. Nous pouvons même nous accommoder de locuteurs s’exprimant dans une langue étrangère. Mais que se passera-t-il quand l’alarme d’incendie d’une entreprise communiquera avec le compteur d’eau ainsi qu’avec le camion des pompiers à l’approche : parleront-ils le même langage ? Comment réagiront-ils en cas de perte d’un signal ?

 

Ce ne sont pas seulement l’échelle et le dynamisme de la communication M2M qui sont formidables, mais aussi le fait qu’elle exige une connectivité de haute qualité. Le personnel humain peut toujours s’atteler à un problème d’appel manqué, mais la mauvaise configuration d’un périphérique sur un point de vente conduira à des pertes de recettes et au mécontentement des clients professionnels. Les établissements de soins de santé utilisent déjà des périphériques mobiles plutôt que des supports papier classiques pour enregistrer les données des patients ; l’étape suivante est la télésurveillance et le diagnostic des patients à domicile – et la fiabilité de la M2M devient alors une affaire de vie ou de mort.

 

On ne peut pas compter sur l’Internet public actuel pour assurer le niveau constant de service, de fiabilité, de sécurité et de flexibilité qui permettrait de maîtriser quelque chose d’aussi critique que la surveillance en temps réel, sans parler de toutes les implications en termes de communication M2M. Au lieu de cela, on constate une demande croissante pour des services métier avec une connectivité assurée et adaptée aux hautes exigences M2M de l’entreprise. Grâce à la performance et à la sécurité des réseaux Carrier Ethernet privés, il est possible de répondre à cette demande mais il faut encore plusieurs semaines pour adapter et déployer une telle solution au sein de l’entreprise. Par ailleurs, l’Internet peut fournir une connexion à la demande depuis n’importe quel point du globe, mais il reste inapproprié pour les applications M2M dans la mesure où il n’offre aucune garantie quant à la sécurité, la fiabilité ou la performance.

 

Les applications M2M exigent une Orchestration des services qui va automatiser la commande de services, le provisionnement, l’implémentation, les analyses et l’assurance sur l’intégralité de leur cycle de vie, permettant ainsi une rapide mise en œuvre de services métier dont la qualité est garantie. Nous sommes ici en phase avec la vision « Troisième Réseau » du MEF, laquelle combine le meilleur de CE 2.0 et l’Internet pour mettre à disposition un « réseau en tant que service » à la fois agile, assuré et orchestré : le client signe et paie pour un type et un niveau de service donnés, et ce service est disponible immédiatement et n’importe où – indépendamment de la technologie de réseau sous-jacente. De plus, le client est assuré de bénéficier du haut niveau de service aussi longtemps que nécessaire.

 

Aucun fournisseur de services ne peut promettre un tel niveau de service sans une Orchestration des services automatisée pour aider à maîtriser les difficultés qu’impliquent la planification, l’exécution, la surveillance, l’assurance et les analyses nécessaires. Le défi est de taille, mais Cortx Service Orchestrator de CENX est maintenant à disposition pour gérer des services relevant de technologies et fournisseurs multiples, ceci sur l’intégralité de leur cycle de vie.

 

Tout fournisseur de services ainsi équipé pour offrir et gérer des services de qualité entreprise – et pour le faire rapidement, efficacement et à la demande – prendra un bon départ dans la course au marché M2M.