En septembre dernier, sont entrées en vigueur les ordonnances relatives au code du travail. Parmi celles effectives immédiatement, figure le droit au télétravail promis par le Président Emmanuel Macron qui répond à une réelle demande des français en la matière. En effet, une étude publiée en juillet 2016 par le cabinet de conseil RH Kronos révélait que 16,7 % des français interrogés le pratiquaient plus d’une journée par semaine. Cependant, plus nombreux sont les employés à souhaiter actuellement que leur entreprise les autorise à travailler à distance, une volonté soutenue par les résultats de la dernière étude de la Fondation Concorde sur le sujet qui met en avant que 6,7 millions de Français, soit 26 % des actifs, y sont éligibles, notamment de par leur métier.

Malgré les freins qui semblent encore subsister auprès de certains employeurs français, la question n’est plus vraiment si on doit autoriser les salariés à télétravailler, mais plutôt comment aider ces derniers à bénéficier des meilleures conditions technologiques possibles pour y parvenir.

La mobilité est devenue une norme pour beaucoup d’entreprises actuelles. Or, bon nombre d’entre elles sont encore réticentes car elles craignent que la productivité des employés n’en soit impactée. Pourtant, de nombreux rapports ont démontré qu’un salarié heureux est plus productif. C’est pourquoi le développement de la flexibilité professionnelle, permettant aux salariés d’aménager leur temps de travail, représente un réel atout pour les entreprises. La mondialisation, la mobilité et la montée du BYOD au sein des organisations ont induit une transformation de l’environnement de travail ; bien que l’employé doive toujours s’adapter à la culture de son entreprise, cette dernière est aujourd’hui plus à l’écoute des besoins de ses recrues, en particulier autour des questions de mobilité et de flexibilité.

Quels que soient les choix stratégiques des organisations, ils reposent principalement sur des moyens techniques performants permettant des connexions à distances sécurisées, sans coupures et sans risques de perdre des données ou d’être écoutés par des personnes externes malveillantes. Les utilisateurs ont en effet besoin d’outils de communications simples à utiliser, intelligents et évolutifs, ergonomiques et adaptables. En d’autres termes, quel que soit le moment ou le lieu, l’employé mobile doit toujours être en mesure d’accéder aux informations, applications et contenus à partir du terminal de son choix, et pouvoir reprendre aisément une activité qu’il aurait démarrée plus tôt, voire même sur un autre terminal. De plus, l’utilisation grandissante du cloud au sein des entreprises permet à chaque collaborateur l’accès et le partage des données de manière fluide et transparente ; de leur côté, les équipes techniques sont à même de contrôler qui accède aux informations et de quelle manière afin de prévenir tout risque, y compris celui d’une potentielle cyberattaque.

Parmi les arguments des entreprises encore frileuses face au télétravail, on retrouve également le risque de « chômage technique » pouvant résulter d’une panne internet ou d’un serveur, mais aussi le manque de sécurité des données suscité par les connexions à distance et le manque de visibilité sur l’activité des collaborateurs ; en résumé, un ensemble de problématiques auxquelles la digitalisation et les technologies de communications peuvent aujourd’hui répondre. En effet, si les organisations s’assurent d’avoir en place un réseau aux accès sécurisés, des sauvegardes et une bande-passante suffisante pour supporter la charge, d’un point de vue technique, leurs craintes peuvent d’ores et déjà s’apaiser. Pour ce faire, elles peuvent soit faire appel à leurs experts internes ou à des intervenants extérieurs qui s’assureront de la fiabilité de leurs systèmes.

La mobilité des employés n’est pas une menace pour une entreprise mais bien une opportunité ; celle de dénicher les meilleurs talents où qu’ils soient, de créer une nouvelle dynamique relationnelle entre collègues sans frontières, et de rendre la collaboration plus riche. Un ensemble qui, sur la durée, assure à l’organisation sa compétitivité sur son marché et lui permet de toujours garder une longueur d’avance.

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Eric Leblanc est Vice-Président France, Benelux et Afrique Francophone chez Unify