Les réseaux traditionnels ont été développés à l’époque de l’architecture client-serveur à trois niveaux, où typiquement un petit nombre de clients communiquaient avec un seul serveur. Tous les clients étaient connus et la maintenance dans le réseau se faisait aisément.
Aujourd’hui, de nouvelles tendances arrivent dans l’informatique : le résultat est une explosion des équipements réseau et des communications qui nécessite de se tourner vers le SDN. Peut-être que la chose la plus importante est la croissance de l’informatique cloud privée et hybride, la prolifération des appareils connectés et l’intégration de nouvelles sources de données que l’on appelle communément le big data, dans l’analyse des entreprises.
Le cloud est partout. De nombreux clients utilisent désormais des applications extérieures fournies en tant que services cloud, ou bien ils achètent des cycles informatiques à la minute. La prochaine étape, en toute logique, pour les équipes informatiques de ces sociétés, sera de devenir vraiment un prestataire de service cloud eux-mêmes en proposant des services identiques à leurs propres clients internes. De nombreuses entreprises informatiques le font déjà, et beaucoup d’autres en sont à différents stades d’évaluation pour y parvenir. Certaines sont même en train de structurer leur cloud privé pour transférer leurs pics de charges de travail à un fournisseur de cloud public lorsque leurs capacités internes sont dépassées. Au final, il y aura des data centres qui fonctionneront dans un environnement extrêmement dense, assurant un service en l’espace de quelques minutes au lieu de quelques heures et il faudra pour cela passer à une architecture SDN.
Ce que l’on appelle l’internet des objets recouvre une notion qu’il n’est pas simple de définir et dont l’impact sur l’infrastructure standard des entreprises est difficile à comprendre. En 2005, il y avait déjà davantage d’appareils connectés que de personnes. En 2020, on annonce qu’il y aura 50 milliards d’appareils connectés soit près de 7 appareils connectés par personne.
Prenons l’exemple d’un employé standard possédant au moins deux appareils connectés (son ordinateur et son téléphone), souvent plus. Ajoutez à cela qu’en tant que consommateur il utilise beaucoup d’autres appareils connectés (voiture, thermostats, appareil portatifs). Tous ces appareils génèrent de gros volumes de données qui doivent être administrées et suivies quelque part dans un réseau d’entreprise. Les capacités de provisionnement rapide et la modularité du SDN en font le meilleur candidat pour administrer l’internet des objets.
L’internet des objets est l’un des principaux contributeurs de l’explosion des données communément connue sous le vocable de big data. Les sociétés en sont encore à essayer de définir ce qu’elles peuvent bien tirer de ces nouvelles sources de données. Nous ne vivons plus à l’époque où l’on se contentait d’extraire des données transactionnelles de la base de données et de les stocker dans un entrepôt de données aux fins d’analyse. Aujourd’hui, des données collectées en temps réel peuvent être associées aux données transactionnelles de l’entreprise pour prévoir les intentions d’achat des consommateurs, leur comportement ou leur opinion, ce qui se traduit pas une meilleure prise de décision pour ces entreprises.
L’infrastructure requise pour cela est sans équivoque le réseau software-defined. Bien souvent, les données sont stockées dans un cluster Hadoop qui compte bien souvent des centaines ou des milliers de nœuds de stockage à bas coût. L’ajout de tous ces nouveaux nœuds dans le réseau, ainsi que le besoin d’en rajouter pour le faire évoluer, sont mieux administrés dans un réseau software-defined.
Les moteurs sous-jacents des réseaux software-defined sont la prolifération des appareils connectés et le big data. Ils se développent à grand vitesse et ne sont pas près de s’arrêter. Afin de répondre aux besoins croissants des réseaux, les sociétés doivent disposer d’un réseau évolutif qui puisse être être rapidement configuré ou reconfiguré. Le réseau software-defined est actuellement la meilleure solution pour répondre à ce défi.
____________
Mike Jochimsen est Director Product Marketing and Alliances, Emulex