Des résultats financiers sans trop de surprise pour IBM qui marquent le 15e trimestre consécutif de baisse du chiffre d’affaires.
« We see this same article every quarter now. Rometty has clearly failed. IBM needs a new face as its CEO and new energy ». Tel est le premier commentaire de l’article publié par le Wall Street Journal qui résume assez bien la situation d’IBM. Le pari lancé par Ginni Rometty, dans la continuité de son prédécesseur, est certes très audacieux mais reste encore incertain quant à sa réussite. Le 4e trimestre 2015 marquera donc le 15 trimestres consécutifs de baisse de chiffre d’affaires. « Pendant les travaux, les ventes continuent mais moins rapidement » pourrait-on dire pour décrire la situation. Sur l’ensemble de l’année, IBM a réalisé un chiffre d’affaires de 81,7 milliards de dollars en baisse de 12 % par rapport à l’exercice précédent.
Mais à périmètre constant (et en tenant compte de la vente de l’activité serveurs x86 à Lenovo et composants à Globalfoundries) et de l’effet dollar, la baisse est ramenée à 1 %. De manière symbolique, le chiffre d’affaires de Microsoft en 2015 (exercice clos en juin 2015), a dépassé celui d’IBM. Et en 2016, ce devrait être au tour de Google, ou plutôt d’Alphabet, de dépasser celui d’IBM déjà estimé aux environs de 80 milliards de dollars.
Toutes les activités sont impactées par cette baisse à l’exception des matériels mais dont les ventes représentent aujourd’hui moins de 10 % du CA total. D’un point de vue géographique, toutes les zones sont touchées mais les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) sur lesquels IBM misait beaucoup ont perdu 10 %. En zoomant sur l’activité logiciels, on observe la même tendance baissière sur les différentes familles de solutions (Websphere, Tivoli, Les solutions Information Management Workforce) mais les ventes de solutions Rational se sont littéralement effondrées (- 28 %). Rachetée par IBM en 2003 pour 2,1 milliards de dollars, Rational permet de réaliser des digrammes UML et de générer du code source Java et C++.


Le cloud représente désormais 10 milliards de dollars au terme d’une forte croissance de 57 % et s’appuie sur un réseau de 46 data centers répartis dans le monde. Le cloud regroupe les ventes de matériels, de services professionnels pour la mise en œuvre de ces solutions et le cloud fournit comme un service.








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