À la veille du Red Hat Forum qui se tiendra ce 11 octobre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, nous avons demandé à Carine Braun-Heneault, directrice générale de Red Hat France, quelles étaient les principales tendances et faits marquants que l’on pouvait relier à Red Hat et à son écosystème ces derniers mois.

Channelnews : Red Hat continue d’enregistrer une croissance dynamique : sur le trimestre clos fin mai, les revenus ont progressé de 21% et le groupe a même relevé à la hausse ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’exercice en cours à 2,7 milliards de dollars. Quels sont les ressorts de cette croissance ?

Carine Braun-Heneault : En effet, Red Hat Red Hat surfe sur une vague de croissance bien supérieure à celle du marché. La société est particulièrement fier de deux choses : de ses 62 trimestres consécutifs de croissance depuis sa naissance en 1993 et du succès ses technologies non Linux. Celles-ci ont progressé de 44% sur le dernier trimestre et sont aujourd’hui les plus fortement contributrices à la croissance du groupe. Red Hat est né dans les infrastructures mais monte de plus en plus dans les outils de développement d’applications. Le rachat en mai dernier de Codenvy et de ses outils de mise en production d’applications, en est la dernière illustration. Aujourd’hui, les clients considèrent de plus en plus Red Hat comme un partenaire stratégique et de confiance pour leur transformation numérique car Red Hat leur apporte des solutions qui ont du sens.

Channelnews : Dans quels mesure les partenaires en profitent-ils ?

Carine Braun-Heneault : Cette croissance, notamment des technologies non Linux, a de quoi donner un appétit féroce à tous les partenaires. Ils sont environ 300 en France à travailler avec Red Hat et ils sont nombreux à continuer à nous rejoindre. Trois typologies de partenaires sont particulièrement en essor. Les fournisseurs de services Cloud, qu’ils soient globaux (tels AWS, Microsoft…) ou locaux (Linkbynet…), qui offrent aux clients finaux l’opportunité de consommer les solutions Red Hat dans le Cloud. En plein essor également, les intégrateurs de systèmes, en l’occurrence en France Capgemini, Atos et Accenture, qui portent le message de la transformation chez les grands clients français via deux leviers : la modernisation de leurs applications héritées et le développement de nouvelles applications natives Cloud. Troisième famille en plein essor : les fournisseurs de solutions, tels Devoteam ou OnePoint qui continuent d’investir sur Red Hat en compétences et en construction d’offres conjointes. Il y a un quatrième acteur qui prend actuellement son envol, et qui mérite d’être signalé : il s’agit d’Arrow et de sa plateforme ArrowSphere, qui alimente la communauté des revendeurs en offres cloud.

Channelnews : Comment cette croissance se traduit dans l’effectif de Red Hat France ?

Carine Braun-Heneault : Nous venons de passer le cap des 200 collaborateurs. Nous étions un peu plus de 150 il y a un an.

Channelnews : quelles technologies se distinguent-ils tout particulièrement dans la croissance qu’enregistre Red Hat ?

Carine Braun-Heneault : Sur le Cloud privé, on peut citer OpenStack, qui a été adopté par des clients tels qu’Orange ou Renault [déjà en mars dernier, le CEO de l’entreprise avait reconnu implicitement que son offre de déploiement d’infrastuctures Cloud OpenStack rapportait plus à l’entreprise que son activité Linux historique]. Sur les technologies DevOps, OpenShift est devenu extrèmement populaire et s’est imposé comme la plateforme industrielle de PaaS et de CaaS (Container as a service) qui fait référence sur le marché. Autre segment en vogue : celui de l’automation que Red Hat adresse avec Ansible, qui fait de plus en plus d’adeptes. Notre première conférence Ansible Fest cette année a été un énorme succès avec pas moins de 700 participants.

Channelnews : quelle participation attendez-vous à votre conférence annuelle Red Hat Forum ce 11 octobre Porte de Versailles ?

Carine Braun-Heneault : Nous avons à ce jour près de 900 inscrits ce qui devrait nous amener au-delà des 800 participants. Nous étions autour des 700 l’année dernière. Il n’y a pas beaucoup d’éditeurs capables d’attirer autant de monde.

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