Les entreprises comme leurs collaborateurs font face au problème de l’obsolescence des compétences : comme le rappelle Randal Stephenson, PDG de AT&T, les compétences ne sont plus valides que pour deux ans au plus. Pour ne pas devenir obsolètes, les collaborateurs doivent se former au moins 5h par semaine.

L’entreprise doit mettre en œuvre un programme de développement des compétences (L&D) bien structuré pour éviter que ses équipes deviennent obsolètes et soutenir les efforts visant à atteindre les objectifs fixés. De plus, avec un programme de L&D, les entreprises montrent à leurs collaborateurs qu’elles se soucient de la volonté qu’ils ont de faire évoluer leur carrière.

Mais qu’est-ce qui caractérise un bon programme de L&D ? Avec des options allant des journées de formation aux tutoriels et programmes d’eLearning, il peut être difficile de décider de l’approche à adopter. Voici les trois piliers sur lesquels l’approche doit reposer.

Un programme continu et flexible

Chaque jour, les collaborateurs font face à de nouveaux défis sur leur lieu de travail. L’apprentissage doit être disponible sur demande, au moment où le collaborateur en a besoin. Ce type de fonctionnement, qui répond à des besoins concrets au moment opportun, facilite la rétention des connaissances et le travail au quotidien.

De plus, les collaborateurs sont des individus uniques et chacun d’entre eux aura ses propres préférences quant à la meilleure façon d’apprendre. Il peut s’agir d’écouter des livres audios ou de regarder de courtes vidéos, selon les besoins, au fur et à mesure que les questions se posent. Une multitude de contenus de formation est désormais disponible, et l’enjeu est désormais de faire l’identification en amont pour ne pas perdre de temps à chercher les contenus pertinents en aval.  Les organisations doivent aider leurs équipes à trouver ce qui fonctionne pour elles en ayant un rôle de curateur, en équilibrant les conseils et la structure avec des possibilités d’apprentissage ouvert et flexibles, adaptables à chacun.

Une complémentarité entre le coaching, la formation et le mentorat

De nombreux managers qualifient la formation (le perfectionnement des compétences ou partage d’informations) et le mentorat (le conseil ou partage d’expérience) de services d’encadrement. Beaucoup considèrent aussi que les mises à jour quotidiennes, les affectations de tâches ou la résolution de problèmes font partie du coaching.

Mais le coaching est aussi une façon pour les managers de permettre et d’encourager leurs collaborateurs à apprendre. Pour ce faire, ils doivent prendre le temps de parler à chacun des membres de leurs équipes de ce qu’ils aimeraient apprendre, comment ils aimeraient le faire et comment y parvenir avec des actions concrètes. Les équipes de L&D doivent aider les managers à adopter cette approche et mettre en place les mesures nécessaires pour offrir aux collaborateurs les cours qu’ils veulent.

Un rendement mesurable

Un programme de L&D ne sera efficace que si l’équipe de direction le promeut. Les dirigeants doivent encourager leurs équipes à s’impliquer dans le L&D. Parce que le développement des compétences améliore la productivité des équipes et le sentiment de savoir-faire et d’autonomie, les collaborateurs comme les dirigeants seront satisfaits du programme de formation.

En effet, les collaborateurs aiment savoir que le fait de venir travailler tous les jours a un impact réel sur la réussite de l’entreprise. Lorsqu’ils savent que leurs actions font une vraie différence, ils sont motivés pour apprendre et s’épanouissent davantage. Les managers qui distillent une culture d’eLearning le font parce qu’ils comprennent qu’investir dans les équipes aujourd’hui rapporte les dividendes de demain.

Les programmes de L&D doivent être flexibles et s’adresser à l’apprenant moderne : un travailleur toujours connecté pour qui chaque minute compte. En s’assurant que les programmes de formation et de développement professionnel offrent des possibilités d’apprentissage flexible et à la demande, et en impliquant les cadres dirigeants, les organisations peuvent bénéficier des nombreux avantages que procure le développement des compétences et se donner les moyens de réussir.

En évitant l’obsolescence de ses compétences en interne, l’organisation évolue avec son écosystème et reste pertinente vis-à-vis de ses partenaires et clients.

 

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Stéphane de Jotemps est directeur commercial de Vodeclic, une société Skillsoft