Tout comme Microsoft, les résultats du deuxième trimestre 2022 de Google déçoivent les investisseurs. Tensions géopolitiques, inflation, crise économique, inquiétude latente des foyers impactent les investissements publicitaires, principale source de revenus du groupe.
Le groupe Alphabet, maison mère de Google, a également rendu public ses résultats du second trimestre 2022. Et tout comme Microsoft, les résultats s’avèrent en dessous des attentes du marché.
Ainsi, le groupe affiche un chiffre d’affaires trimestriel de 69,7 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur 69,9 milliards de dollars. Une croissance d’à peine 13%, là où le groupe affichait 62% de croissance au même trimestre l’an dernier. Mais bien évidemment, les deux années ne sont pas du tout comparables tant la situation économique et géopolitique s’est dégradée en cette mi-2022.
Microsoft avait déjà signalé de son côté une baisse des investissements publicitaires de ses clients LinkedIn et Bing Search. Cette réduction des dépenses ‘pub’ se retrouve évidemment sur Google. Les rentrées publicitaires YouTube s’élèvent ainsi à 7,34 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur 7,52 milliards. Des revenus en croissance de 5% bien loin des 84% affichés l’an dernier à la même période. De manière générale, la publicité représente un montant de 56,3 milliards de dollars pour le groupe Alphabet, soit plus de 80% des rentrées d’argent !
La division Google Cloud déçoit également les marchés. Elle réalise au second trimestre un chiffre d’affaires de 6,28 milliards de dollars, en augmentation de 43,8% mais en dessous des prédictions de 6,41 milliards. Elle reste toujours très largement déficitaire avec un déficit trimestriel s’élevant à 858 millions de dollars.
On notera de façon anecdotique que la division « Other Bets » d’Alphabet (qui regroupe toutes les activités hors Google) affiche un chiffre d’affaires de 193 millions de dollars (en croissance de 1 million) mais un déficit de 1,69 milliard de dollars !
Et comme chez Microsoft, les taux d’échanges monétaires défavorables à l’international ont contribué à cette moindre performance et auront coûté 3,7% de points de croissance.
Ceci dit, les résultats du groupe souffrent aussi d’une comparaison avec une année 2021 record et doivent donc être largement relativisés quand on considère la situation internationale. « Pour l’avenir, la très forte performance des revenus de l’année dernière continue de créer des comparaisons difficiles qui pèseront sur les taux de croissance annuels des revenus publicitaires pour le reste de l’année », rappelle ainsi Ruth Porat, CFO d’Alphabet.