« Quatre-vingt pour-cent des clients sont inquiets et 20% n’y prêtent pas attention », a expliqué à CRN le dirigeant d’un ex-partenaire exclusif d’IBM à propos de la vente des serveurs x86 à Lenovo.
Selon celui-ci, qui souhaite garder l’anonymat, l’opération passe très mal auprès des entreprises et des administrations américaines. Une situation qui semble profiter à HP.
« Nous discutons activement avec beaucoup, beaucoup de clients IBM avec lesquels nous ne pouvions pas discuter avant le deal Lenovo », constate un partenaire Platinum californien d’HP.
« Je peux avoir plus de succès et gagner plus d’argent avec HP. Je crois que mon business avec eux va doubler cette année », croit savoir de son côté, un tout aussi discret mais important partenaire de Big Blue qui ne souhaite pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
La CEO du constructeur confirme ces points de vue. « Nous avons remporté plus de 600 victoires contre IBM en quatre mois. Jour après jour, nous constatons de plus en plus d’intérêt. Le pipeline se remplit de façon spectaculaire », se rengorge Meg Whitman auprès de nos confrères.
Ces derniers ne donnent pas les raisons de cette défiance envers la cession en cours. Il est fort probable que la guéguerre entre les autorités américaines et chinoises, qui s’accusent mutuellement d’espionnage via leurs constructeurs informatiques respectifs, y est pour beaucoup.
Les derniers chiffres fournis par IDC semblent confirmer la tendance. Selon le cabinet, les serveurs x86 d’HP ont connu une très légère progression des ventes (0,4%) contre une baisse de 17,6% pour ceux d’IBM.