Rocket Software met à jour son offre autour de COBOL en y injectant de l’IA générative pour accélérer l’analyse, le développement et le déploiement d’applications COBOL sans réécriture. Objectif : moderniser des systèmes centraux critiques tout en préservant la continuité d’activité et en ouvrant la porte aux environnements cloud, conteneurs… et désormais ARM !

Pilier discret mais omniprésent des systèmes d’information, COBOL reste au cœur de transactions essentielles dans la banque, l’assurance, la distribution ou les services publics. Bien que beaucoup considère cet héritage comme une dette technique aggravée par un manque flagrant de nouveaux talents sur ce langage, les DSI ont depuis longtemps réalisé que l’enjeu n’est plus de « sortir de COBOL » à tout prix, mais de réduire les risques opérationnels, de sécuriser l’existant et d’accélérer la capacité d’évolution. Et ils ont un partenaire réputé dans leur démarche : Rocket Software. Partenaire privilégié d’IBM, spécialiste historique de la modernisation des systèmes (depuis 1990), l’éditeur compte plus de 12500 clients dans le monde fruit d’une croissance réalisée avec l’acquisition d’acteurs comme Zephyr, D3, ASG Technologies, Uniface et plus récemment l’activité Application Modernization and Connectivity d’OpenText autrefois business clé de Micro Focus.

L’éditeur annonce cette semaine une nouvelle vague d’innovations : une assistance dopée à l’IA générative pour comprendre et faire évoluer le code COBOL, une chaîne DevOps alignée sur les pratiques actuelles, une plateforme de déploiement prête pour le cloud et les conteneurs… et la prise en charge du processeur ARM pour des déploiements plus souples et plus sobres.

Plus concrètement, Rocket Software annonce en réalité des mises à jour majeures, dopées à l’IA, de ses principaux outils (tous hérités du rachat indirect des outils Cobol de Micro Focus) :

* Visual COBOL met le développement COBOL au même niveau d’ergonomie et d’industrialisation que les autres langages. Il s’intègre dans des IDE modernes (Visual Studio, VS Code, Eclipse), s’intègre aux chaînes CI/CD et aux pratiques DevOps, facilite le débogage et les revues de code, et permet aux équipes mixtes (COBOL/Java/.NET) de travailler sur un socle commun. Visual COBOL fournit un socle complet qui permet non seilement d’intégrer aisément les applications COBOL existantes aux environnements .NET et Java mais également de profiter des assistants IA de ces environnements pour la génération de code. La solution comporte notamment des outils de modernisation (comme un toolkit pour encapsuler des applications Cobol dans des Web Services ou les exposer sous forme d’API) et un compilateur qui peut produire du code MSIL (.NET), du code Java, du code Windows (.exe ou .dll), du code Linux (.so). Résultat : des cycles de livraison plus courts et une meilleure collaboration entre équipes applicatives et d’exploitation.

* COBOL Server fournit, lui, un environnement d’exécution portable (COBOL Runtime) qui sécurise les déploiements vers de nouvelles infrastructures sans réécriture : il ouvre la voie aux architectures cloud et conteneurisées, prend en charge l’intégration par API ainsi que l’interopérabilité avec .NET et Java, et prépare les applications à des cibles matérielles variées, y compris les processeurs ARM, pour gagner en souplesse et en maîtrise des coûts. En un mot, COBOL Server permet de redéployer vos applications COBOL en dehors des environnements mainframes et sur des infrastructures modernes x86 ou ARM.

* COBOL Analyzer s’attaque à la compréhension et à l’évolution de grands patrimoines applicatifs : alimenté par l’IA générative, il accélère la lecture du code, met en évidence les dépendances, propose des analyses d’impact avant modification et s’insère dans les flux de travail des architectes et développeurs. À la clé : une montée en compétence plus rapide des équipes, moins de dépendance à des profils rares et des évolutions plus sûres sur des applications critiques. L’outil permet une montée en compétence plus rapide de jeunes développeurs et une transmission facilitée des savoirs.

« COBOL fait fonctionner d’innombrables applications critiques… lorsque ces systèmes et pratiques ne sont pas modernisés, l’innovation ralentit et les risques augmentent », rappelle Phil Buckellew, President of the Infrastructure Modernization Business Unit chez Rocket Software. L’ambition affichée : transformer la manière dont COBOL est développé, déployé et intégré, afin qu’il reste un “moteur” de transformation numérique et non un frein.

Pour les DSI, l’intérêt est double : sécuriser les opérations et accélérer la capacité d’évolution sans repartir de zéro, un levier concret pour contenir les coûts, limiter les interruptions et répondre aux exigences de résilience.

L’éditeur accompagne aussi la transmission des compétences avec sa NextGen Academy au Royaume-Uni et une formation en ligne « COBOL en une journée », histoire d’élargir le vivier de talents et de fiabiliser les trajectoires de modernisation.

Oui, c’est troublant pour toutes les jeunes générations… Mais COBOL n’est pas mort…

 

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