Une invasion d’objets arrive sur les réseaux : wearables, capteurs de température, caméras vidéo, systèmes BLE, iBeacons, passerelles, systèmes de contrôle de bâtiment, et bien plus encore. Dans ce contexte, les entreprises sont-elles prêtes à faire face à ce flux d’équipements ? Que ce soit pour améliorer l’expérience utilisateur, augmenter son efficacité ou générer de nouveaux revenus, l’IoT s’impose comme une part intégrante de tout réseau. Et si ce n’est pas encore votre cas, cela le sera bientôt.

L’Internet des Objets a pénétré de nombreux secteurs d’activités dont l’éducation, la santé, le secteur public, le tourisme ou encore l’industrie. Si chacun d’eux comportent des particularités sectorielles, tous se sont appuyés sur une méthodologie unique pour intégrer l’IoT à leur réseau en toute simplicité. Revenons sur quelques cas d’usages dans les secteurs précédemment nommés. Dans le domaine de l’éducation, l’IoT permet aux professeurs de bénéficier d’outils d’apprentissage et d’enseignement d’un nouveau genre (tablettes numériques, tableaux interactifs, caméras vidéo, etc.) pour faciliter l’acquisition de compétences des élèves.

Appliqué au monde médical, l’IoT (ou Internet of Medical Things/IoMT) transforme la manière d’opérer d’un centre hospitalier, de procéder aux examens médicaux, etc. Il permet notamment aux prestataires de soins de segmenter et de surveiller les appareils en temps réel pour s’assurer qu’ils sont sécurisés et fonctionnent correctement. D’ailleurs, de nombreux hôpitaux commencent à s’appuyer sur les réseaux (Wi-Fi et filaire) pour le fonctionnement de pompes intraveineuses, les appareils à rayons X, les moniteurs de télémétrie, les appareils d’IRM, les détecteurs pour le lavage des mains etc.

L’industrie a elle aussi mesuré l’avantage de l’IoT notamment en termes de suivi temps réel des flux de production, des stocks et des véhicules de livraison pour optimiser le débit des produits. Grâce aux capteurs IoT répartis sur la chaîne de production, elle surveille le bon fonctionnement des machines-outils, le suivi de la productivité de l’usine 4.0 et élimine les dysfonctionnements.

A travers ces quelques exemples, l’on mesure les vastes possibilités de l’Internet des « Objets ». Cependant, l’arrivée d’un volume massifié d’appareils connectés sous-entend que les infrastructures, et notamment le réseau, soient prêts et suffisamment robustes pour en favoriser à la fois l’adoption et un développement étendu. Quelle mesure efficace mettre en œuvre pour encourager le fonctionnement de l’IoT ? Pensez à la méthode DISCO.

  • Détecter, c’est-à-dire identifier le type d’appareil qui se connecte sur le réseau pour s’assurer que sont accès est autorisé, ce qui sous-entend qu’un référencement des appareils autorisés à s’y connecter ait été réalisé.
  • Intégrer. Une fois l’appareil identifié, le réseau doit établir une correspondance entre cet appareil et son rôle. Cela permettra d’activer les règles de sécurité prédéfinies pour cet appareil, en d’autres termes contrôler qu’il exécute bien les ‘tâches’ qui lui sont autorisées.
  • Surveiller. De par le volume croissant d’objets qui s’y connecte, le réseau doit être monitorer. Pour en garantir la performance, il est essentiel de le surveiller et d’identifier les problèmes qui pourraient s’y présenter.
  • Contenir. Tous les appareils ne sont pas égaux en matière d’accès réseau ! La segmentation garantit une priorisation du trafic sur le réseau en fonction de la classification, prioritaire ou non, de l’appareil.
  • Optimiser. Lorsqu’on ajoute de nouveaux capteurs sur le réseau, il est essentiel que ce dernier soit en mesure d’en supporter les changements et ce sans impacter sa performance. L’optimisation du réseau est un facteur clé dans l’intégration de solutions de plus en plus connectées.

Pour que l’Internet des Objets puisse livrer l’ensemble de son potentiel, il est impératif qu’il soit pensé par ses parties prenantes dès la conception des environnements, notamment dans le cadre de la smart city, mais surtout en tenant compte des besoins/usages de l’utilisateur final. Dans ce contexte, la construction des réseaux en mesure d’en soutenir le développement devra être la plus efficiente possible et intégrer des notions de visibilité, de  contrôle, de détection et surtout d’évolutivité.

 

___________
Frédéric Aguilar est Directeur Technique France chez Extreme Networks