Les objets connectés s’immiscent toujours plus dans notre quotidien, les nombreux articles d’experts publiés presque chaque jour sur le sujet en font une véritable tendance de fond. Pourtant leur existence n’est pas nouvelle.

 

Depuis quelques années déjà, nous utilisons des appareils connectés tels que les smartphones, les ordinateurs portables ou encore les GPS. Si la tendance n’est certes pas naissante, elle ne cesse de s’amplifier avec des innovations telles que les montres, les capteurs et autres appareils de mesure, les réfrigérateurs, les lampes, les stylos connectés, etc. Ces nouveautés ont pu voir le jour grâce à l’évolution de plusieurs composantes, à commencer par l’essor sans précédent de la mobilité, l’émergence des autoroutes de l’Information portées par le très haut débit, le stockage illimité et les performances en matière de puissance de calcul.

Cet élan novateur n’est pas prêt de s’essouffler. En effet, selon un rapport publié par l’IDATE, 15 milliards d’appareils, de terminaux et d’objets étaient déjà dits « connectés » en 2012. Ce même rapport estime leur nombre à 80 milliards en 2020. Mais au-delà de la simple notion de connexion, la véritable avancée réside finalement dans la capacité de ces objets à interagir et à communiquer.

Le data center est un point de convergence 

Parallèlement à cette croissance du nombre d’objets connectés, le volume des données va donc lui aussi considérablement s’accroître et les besoins en matière de disponibilité des services vont alors s’amplifier. Les utilisateurs exigent en effet un accès aux services constant et immédiat mais aussi pleinement sécurisé.

Pour les opérateurs de data centers mutualisés, cela se traduit par de nombreux enjeux à prendre en compte afin d’offrir et de garantir tout le potentiel de ces objets. En tant que maillon central de L’Internet des Objets, le data center est un point de convergence essentiel qui doit permettre de gérer la mobilité, la connectivité, le stockage des applications et la puissance de calcul nécessaires à l’exploitation et au bon fonctionnement des objets connectés. Le tout, en garantissant la sécurité et la confidentialité des données.

Afin de capitaliser sur le potentiel offert par L’Internet des Objets, les entreprises devront miser sur des infrastructures agiles et hyper-connectées, à proximité immédiate des principaux points d’interconnexion, mais aussi sur des acteurs qui offriront les meilleures garanties en matière de sécurité avec des certifications dédiées, comme par exemple l’agrément d’hébergeur de données de santé à caractère personnel.

Mais au-delà du simple critère technique, les entreprises devront également prendre en compte le critère de taille dans le choix de leur data center afin d’assurer le bon développement de leurs activités.

Des secteurs tels que l’assurance, la santé ou encore la distribution, connaissent de profondes mutations dues à la multiplication des objets connectés dans chacun de ces domaines. Ils doivent donc repenser leur stratégie d’hébergement de leurs infrastructures informatiques pour relever les défis de connectivité, de sécurité, de sauvegarde et de confidentialité des données. Plus que jamais, ils ont donc tout intérêt à orienter leur choix vers le data center qui proposera la meilleure convergence et le plus vaste écosystème de partenaires commerciaux pour relever l’ensemble des défis inhérents à L’Internet des Objets.

Dans le cadre des data centers mutualisés proposés par les fournisseurs de services de data centers de colocation neutres vis-à-vis des opérateurs Télécom et des fournisseurs de cloud, des communautés d’intérêt qui rassemblent des entreprises spécialisées dans leurs domaines sont constituées pour permettre la création de véritables hubs. Autour du cloud, du « digital media » ou de la finance par exemple, ces différents hubs permettent aux entreprises de s’interconnecter rapidement en étant en lien direct avec leurs principaux partenaires pour faciliter la gestion de leur activité et créer des opportunités d’affaires.

De nouvelles communautés d’intérêt

Parallèlement, comme le Cloud Computing en son temps, L’Internet des Objets permettra de faire émerger de nouvelles communautés d’intérêt d’entreprises (assurance, santé, distribution) au sein des data centers mutualisés. Ces nouveaux hubs pourront ainsi étendre encore davantage le champ des possibles et offrir de nouvelles opportunités d’échanges business en renforçant les interactions numériques au sein des data centers.

Tous les data centers ne pourront pas répondre à l’ensemble des défis qui émergent avec l’essor de L’Internet des Objets et la croissance du Big Data. Le potentiel et les opportunités qu’ils pourront offrir seront des leviers clés pour assurer la gestion de ces objets communicants. Nous sommes sans doute à l’aube de nouvelles catégories de classification des data centers dans lesquelles les spécificités techniques ne seront alors plus les seuls critères de performance pris en compte, mais où la présence de communautés d’intérêt jouera un rôle primordial. Certains acteurs majeurs et experts de ces datacenters regroupant des communautés ont sûrement déjà une « connexion » d’avance.

Par Fabrice Coquio, président d’Interxion France