Par une mise à jour non optionnelle, Microsoft mettra officiellement fin à l’ancienne version de Edge forçant la mise à jour vers le nouvel Edge dérivé de Chromium. Les utilisateurs ont tout à y gagner.

En introduisant Windows 10 sur le marché il y a plus de cinq ans déjà, Microsoft inaugurait un nouveau navigateur WEB, dénommé Edge, destine à remplacer Internet Explorer et dote de nouveaux moteurs d’affichage des pages (EdgeHTML) et d’exécution Javascript (Chakra). Mais le navigateur ne va jamais réussir à s’imposer et conquérir des parts de marché significative.
En décembre 2018, Microsoft annonce sa volonté d’abandonner ses moteurs maison et de réinventer Edge à s’appuyant sur les codes sources de Chromium, la version open-source du navigateur Chrome de Google. Ce dernier sortira officiellement en Janvier 2020 après près d’une année de beta testing.

Depuis Edge “Chromium” s’est considérablement enrichi incorporant les meilleures fonctionnalités de l’ancien Edge “Legacy” telles que l’iconification des raccourcis, le mode lecture de pages, la lecture des PDF, l’interfaçage avec Windows Hello, etc. Les utilisateurs qui appréciaient Edge « Legacy » ont désormais tout à y gagner à basculer vers le nouveau. Ils y retrouveront toutes les fonctionnalités qu’ils appréciaient dans Edge, découvriront des fonctionnalités nouvelles comme les collections et la gestion avancée de l’historique et surtout ne rencontreront plus les incompatibilités d’affichage des pages puisque de ce point de vue, le nouveau Edge est identique à Chrome.

Disponible sous Windows, macOS, Linux, iOS et Android, le nouveau Edge a réussi en 1 an à conquérir plus de 600 millions d’utilisateurs. Sur le marché du desktop, Edge possède désormais 10,22% du marché, soit plus que Firefox et Safari réunis, selon la dernière enquête NetMarketShare.

Jusqu’ici, Microsoft a poussé sa nouvelle version très progressivement via Windows Update sans réellement désinstaller l’ancien navigateur (il était plutôt caché) et sans caractère obligatoire.

A partir du 13 avril, l’ancien navigateur sera officiellement supprimé des ordinateurs (et non plus simplement cachés). Logique car sa fin de support est fixée au 31 mars, date à partir de laquelle Microsoft n’assurera plus de patchs de sécurité pour son ancien Edge. Il devient dès lors de le supprimer des machines pour que d’éventuelles failles découvertes après cette date ne servent pas de points d’entrée.

A noter, et ce point intéressera particulièrement les entreprises, que les anciennes applications Windows exploitant le moteur de rendu EdgeHTML (via le composant Windows WebView) continueront de fonctionner, Microsoft en assurant toujours le support. Toutefois, l’éditeur encourage vivement tous les développeurs et toutes les entreprises à désormais utiliser le composant WebView2 basé sur la version Chromium du moteur de rendu.

L’opération ne devrait cependant pas changer grand-chose aux parts de marché de Chrome qui contrôle 69% du marché du navigateur Desktop et surtout 63% du marché global (Desktop + mobiles) devant Safari (19% de parts de marché grâce aux iPhone et iPad).