L’Internet of Things (IoT, l’internet des objets) est à un moment charnière de son développement. Les analystes s’accordent à dire que d’ici 2020, ce sont près de 50 milliards d’objets connectés qui seront disponibles dans le monde*. La France pourrait même être le 3e pays le plus concerné par cette déferlante. L’une des conséquences de ce développement est la quantité d’informations disponible, en masse, partout, et tout de suite. Un nouveau mode de consommation de la donnée est né, mais avec lui des besoins en terme de gestion et de stockage sans précédent. Pour faire face à ce phénomène, les entreprises se tournent majoritairement vers le Cloud. En France, elles sont aujourd’hui près de 55% à avoir adopté ces solutions**.

Dans un environnement professionnel, les informations doivent être durables et accessibles.

Durables, tout d’abord, parce que, pour des raisons d’efficacité et de performances, les informations doivent permettre de mettre en perspective des opérations passées ou présentes. Ceci afin de tirer des conclusions qui permettront ensuite de prendre les bonnes décisions.

Accessibles, d’autre part, parce que, pour des raisons légales, la loi impose aux entreprises de conserver des documents pendant un certain nombre d’années (comme c’est le cas, par exemple, pour les transactions bancaires pour les banques, les dossiers médicaux pour les hôpitaux ou encore les contrats pour les cabinets d’avocats). Le préjudice peut être très important si ces documents ne peuvent être fournis aux autorités en temps et en heure. Face au flux de données grandissant – et avec des échanges toujours plus importants de vidéos, images ou photos en haute définition, de données issues de capteurs – le stockage objet devient l’épine dorsale pour assurer accessibilité et pérennité de la donnée que ce soit dans le Data Center ou bien dans le Cloud.

Le stockage objet, qu’est-ce que c‘est ?

Pour bien comprendre le fonctionnement d’une grille de stockage objet, l’analogie avec le fonctionnement d’un vestiaire est pertinente. Une personne dépose sa veste au vestiaire et reçoit un ticket qui permet d’identifier l’objet déposé. Même si la personne ne sait pas où se trouve l’objet dans le vestiaire, retrouver sa veste lui est garanti en échange du ticket. Le stockage objet fonctionne de la même manière. Il consiste à identifier une ou plusieurs données pour mieux la retrouver où qu’elle soit stockée et ce en un temps record.

Contrairement aux systèmes traditionnels NAS au sein desquels les informations sont stockées dans des répertoires et des sous répertoires, une grille de stockage objet est construite pour que l’utilisateur puisse retrouver son information extrêmement rapidement grâce à un identifiant unique, mais aussi grâce à un descriptif que l’on appelle les métadonnées. Pour reprendre l’analogie avec le vestiaire, une grille de stockage objet permet à un utilisateur qui dispose de tous les tickets en main, non seulement de récupérer sa veste, mais aussi, grâce aux métadonnées, de récupérer très rapidement l’ensemble des vestes noires de taille « L ». En ce sens, le stockage objet permet de structuré les données non-structurées de l’IoT.

De manière générale, une grille de stockage objet procure aux utilisateurs une nouvelle manière d’accéder aux informations du SI. En enrichissant la donnée brute avec un identifiant unique ainsi que des informations sur sa description, retrouver la donnée devient simple et rapide et ceci quel que soit sa localisation ou le support sur lequel elle réside au sein du Système d’Information (SI). La grille de stockage assure l’intégrité de la donnée, sa protection via sa copie sur plusieurs sites, le choix du bon support de stockage et sa localisation au plus proche de l’utilisateur.

Parce que les informations non structurées ont une croissance 4 fois plus importante que les celles structurées en bases de données, elles représentent un nouvel enjeu majeur au sein du SI. Le stockage objet est une réponse permettant de les exploiter, les protéger et de s’ouvrir à tout type de support, y compris le stockage cloud. Le stockage objet s’impose plus que jamais comme la solution pour répondre au défi de l’internet des objets.

Jérôme Fournier, Manager Avant-Vente Grands Comptes, NetApp

* D’après les dernières prévisions publiées par le cabinet d’études Gartner (« The Impact of the Internet of Things on Data Centers. »Mars, 2014), le monde devrait recenser 26 milliards d’objets connectés à Internet à l’horizon 2020.

** D’après le cloud Index de PAC, en décembre 2014, 55% d’entreprises et d’administrations françaises déclarent utiliser du Cloud