On attendait Windows 9, c’est finalement Windows 10 qui a été dévoilé hier par Microsoft. C’est sans doute là la plus grande surprise qu’a concocté l’éditeur qui doit redorer son blason.
Depuis quelques mois, peu d’informations avaient filtré sur ce qui devait être Windows 9, assez logiquement le successeur de la série commencé à Windows 7 et poursuivi avec Windows 8. Mais pour frapper les esprits, Microsoft a décidé, dans ce que l’on pourrait appeler une coquetterie de marketing, de numéroter du chiffre 10 son nouveau vaisseau amiral. « Windows 10 représente la première étape d’une toute nouvelle génération de Windows, libérant de nouvelles expériences pour donner aux utilisateurs de nouvelles manières de travailler, de jouer et de se connecter » explique le communiqué de presse qui accompagne la présentation faite hier par Microsoft à San Francisco à un cercle réduit de médias et d’analystes. « Windows 10 est le système d’exploitation le plus complet et la meilleure configuration jamais développés pour nos entreprises clients ». Les entreprises étaient sans doute la première cible des entreprises de Microsoft qui avaient, jusqu’ici, boudé Windows 8.
Contrairement à Apple et Google qui a adopté une approche double pour les mondes du PC et du mobile (MacOS/iOS pour le premier et ChromeOS/Android pour le second), Microsoft poursuit et augmente sa stratégie d’un seul OS pour tous les terminaux : PC, tablettes, mobiles et même Xbox et autres gadgets insiste même Microsoft. « Windows 10 fonctionnera sur l’échantillon le plus large allant de l’Internet des objets aux data centers des entreprises. Microsoft présente aussi une plate-forme convergée d’applications pour les développeurs sur tous les terminaux avec un app store unifiée » poursuit Microsoft.
Selon l’éditeur, Windows 10 offre des fonctionnalités en matière de sécurité destinées principalement aux entreprises (fonctions de sécurité, d’identité et de protection des données) visant à réduire la complexité et à réduire les coûts d’exploitation et d’administration.
Parmi les quelques nouvelles fonctionnalités :
– Le menu démarrer est de retour : sa disparation avec Windows 8 avait fait couler beaucoup d’encre et désorienté de nombreux utilisateurs. Ce menu permet d’accéder d’un seul clic aux services et aux fichiers utilisés les plus fréquemment et inclut un nouveau espace pour personnaliser les apps, programmes, personnes et sites Web ;
– Les apps qui fonctionnent dans une fenêtre : Les apps qui sont issues du Windows Store peuvent être ouvert de la même manière que les applications traditionnelles ;
– Amélioration multi-apps (Snap enhancements) : il sera plus facile de travailler simultanément avec de multiples apps. Un quadrant permet d’utiliser en même temps quatre apps sur le même écran ;
– Nouveau bouton des tâches : le nouveau bouton des tâches sur la nouvelle barre offre une vue globale sur l’ensemble des apps et des fichiers ouvertes permettant de passer de l’un à un autre ;
– Poste de travail multiple : Au lieu d’avoir trop apps et de fichiers en même temps sur le poste de travail, il est possible de créer différents desktop pour différents projets ou utilisations.
Windows 10 est encore à l’état de Preview et donc encore en cours de développement. Parallèlement à la version présentée hier, Microsoft a lancé un programme baptisé Windows Insider Program devant permettre un échange entre l’éditeur et les utilisateurs.
Avec ce nouveau Windows, Microsoft va-t-il réussir à faire oublier Windows 8 qui a été un véritable désastre pour l’image de la firme de Redmond ? Pas sûr, en tous cas l’arrivée sur le marché d’une nouvelle version va donc compliquer un peu plus les problématiques du DSI lorsqu’on se souvient que Windows XP, annoncé en 2001 et qui n’est plus supporté par Microsoft, est encore présent sur un quart des PC. Ils vont donc être face à 5 versions : XP, Vista, 7, 8 et en 2015 Windows 10.
Pour Microsoft, un succès serait évidemment préférable, pour des raisons d’image mais aussi financières tant l’OS pèse encore lourd dans le compte d’exploitation. Si Apple a réussi a créé un sentiment de vouloir aller de l’avant en adoptant la nouvelle version au risque de rater quelque chose, Microsoft a fait naître le sentiment inverse chez les utilisateurs professionnels qui souhaitent plutôt garder la version dont ils disposent au risque de rencontrer des problèmes en installant les nouvelles versions. Heureusement que Microsoft possède une telle domination sur le monde du poste de travail car les options pour l’instant restent encore assez limités : rester sur une ancienne version Windows ou passer une nouvelle.
Pour en savoir plus :
La synthèse mensuelle : Windows 9 dans les starting-blocks
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