Même s’il ne provoque pas forcément une migration massive vers Windows 8, l’abandon du support de Windows XP devrait s’avérer une opération particulièrement rentable pour Microsoft.
Il ne se passe en effet pas un jour sans qu’on apprenne la signature d’un contrat juteux entre l’éditeur et un grand compte ou une administration majeure pour prolonger l’utilisation sécurisée du système d’exploitation.
De grandes banques, le gouvernement britannique, celui des Pays-Bas vont ainsi verser l’équivalent de plusieurs millions de dollars pour continuer à recevoir des correctifs pendant un an.
On croyait le phénomène plutôt circonscrit à la sphère européenne. Il n’en est rien. On découvre ainsi dans la presse américaine l’existence outre-Atlantique d’un retardataire de premier plan.
L’IRS (Internal Revenue Service), autrement dit le fisc américain, n’a en effet pas terminé la migration de ses équipements vers Windows 7, apparemment pour des raisons… budgétaires.
Sur ses 110.000 ordinateurs fixes et portables, 47% ont migré. Le reste, soit environ 58.000 machines, sont toujours sous Windows XP XP.
En attendant la fin du transfert (qui implique par ailleurs le remplacement des PC les plus anciens), la respectable administration devrait débourser 11,6 millions de dollars pour s’assurer contre les vulnérabilités du système d’exploitation vétéran.
Elle a déjà fait savoir aux contribuables américains que cette péripétie ne constituait pas un prétexte valable pour ne pas s’acquitter de ses impôts dans les délais.