A l’occasion de l’Oracle Day qui s’est tenu à Paris, Oracle a mis en avant ses solutions pour le cloud, le big data et la mobilité présentées à l’OpenWorld 2013. 12 Oracle2Dans ce qui est déjà considéré comme un exploit de l’histoire du sport, Philippe Presti, Head Coach de l’équipe Oracle Team USA qui vient de remporter l’America Cup, considère que la collecte et l’analyse des données a joué un rôle décisif dans la victoire de son bateau. Il est vrai que, au-delà de son statut de Formule 1 des mers, le bateau de Larry Ellison est aussi une véritable machine à fabriquer des données. Les 300 capteurs présents sur la plate-forme génèrent quelque 30 000 évènements par seconde représentant que 200 Go de données par jour auxquelles il faut ajouter les vidéos prises en permanence par 5 caméras. « 45 minutes après la fin de chaque manche, je pouvais animer un débriefing en ayant à ma disposition toutes les informations nécessaires du jour », précise Philippe Presti. Difficile de faire mieux en effet dans la métaphore de la donnée comme élément central de la décision.

Pour Gilles d’Humières, Senior Director, Europe du Sud, d’Oracle, c’est le Smartphone qui a cristallisé et accéléré les tendances qu’on observe aujourd’hui. « Il fait exploser l’usage des réseaux sociaux et donc le volume des données en devenant le stylo pour exprimer ses humeurs, ses impressions et modifie ce qu’on appelle l’expérience utilisateur. Son omniprésence force les éditeurs de logiciels et les entreprises à adapter toutes les applications à la mobilité. Enfin, il est un vecteur du développement rapide du cloud ».

En ligne et en colonne

Résumant les annonces faites à l’occasion du récent Oracle OpenWorld 2013 qui s’est tenu à San Francisco en octobre dernier, Gilles d’Humières met l’accent sur les annonces liées cloud avec l’introduction de la version  12c d’Oracle Database spécifiquement conçu pour le cloud et de la solution big data qui s’appuie sur les trois composants : La big data appliance qui package les technologies hadoop et NoSQL qui, grâce à des connecteurs, permet de stocker les données dans l’appliance Oracle Exadata que peuvent exploiter les outils Exalytics. Une des améliorations importantes annoncées lors de cet OpenWorld 2013, qu’Oracle a annoncé l’option In-Memory qui permet un stockage simultané en ligne et en colonne des données. De telle sorte qu’il sera plus performant en format ligne pour une utilisation en mode transactionnel et en format colonne pour une utilisation en mode analytics. Toutes les options de la base de données sont disponibles dans les deux formats.

Michel Delbecq, DSI de Sephora, une société du groupe LVMH, deux évolutions font l’objet d’une attention toute particulière : introduire le numérique dans l’ADN des marques et tirer parti de l’explosion des mobiles, an niveau des clients, des magasins et des salariés. Cette analyse se traduit dans une stratégie informatique qui se décline sur trois niveaux. Le premier est « de faire plaisir au client au client », explique Michel Delbecq, un objectif qui peut surprendre dans sa formulation très éloignée de la technique mais qui montre le chemin parcouru ces derniers temps par les DSI. Deux-tiers des investissements IT sont ainsi consacrés à cet objectif. Viennent ensuite les objectifs plus traditionnels d’améliorer la productivité grâce à l’automatisation des processus et développer une informatique standardisée pour accompagner et soutenir le développement à l’international. « Nous nous devons de fournir la même qualité informatique en Pologne, en Turquie ou au Brésil » poursuit Michel Delbecq. Et par rapport aux réseaux sociaux qui constituent un des piliers de la tendance SoLoMo, Sephora le considère actuellement comme un sujet de veille et compte le mettre en œuvre seulement à partir de 2015.

Des 3V aux 3M

Parallèlement aux 3V, le triptyque bien connu qui caractérise désormais le big data – Volume, Vitesse et Variété, Richard Clayton, Vice President du Business Analytics Group d’Oracle, met en correspondance les 3M – New Machines, New Methods et New Metrics – pour le mettre en œuvre efficacement.  Les nouvelles machines sont les appliances que propose Oracle. Les nouvelles méthodes sont centrées exclusivement sur les données. C’est la une des différences entre le décisionnel traditionnel et le big data. Le premier nécessitait d’abord des choix d’architecture, le second permet de se concentrer sur les données indépendamment de leur organisation. Enfin, parmi les nouvelles métriques, les outils de big data permettent de faire émerger des notions nouvelles comme par exemple les sentiments ou les humeurs des consommateurs ou des utilisateurs que permettent d’exprimer les réseaux sociaux. C’est particulier ce que permet de faire la plate-forme Oracle Endeca Information Discovery.