En jouant un rôle de partenaire des métiers, La DSI apporte beaucoup plus de valeur qu’en se limitant à être un consultant en technologies ou un fournisseur d’infrastructure IT.

La technologie est la stratégie pourrait-on affirmer en paraphrasant la fameuse formule le medium est le message de Marshall McLuhan tant la stratégie d’une entreprise ne peut même plus se concevoir et encore moins être mis en œuvre sans la contribution, désormais essentielle, des technologies.

La DSI est désormais tiraillée entre plusieurs options allant d’être un simple fournisseur d’infrastructure IT, un consultant en technologies ou en se rapprochant des métiers avec lesquels elle se présente comme un véritable partenaire. Etre partenaire se définit par une collaboration active avec l’ensemble des métiers de l’entreprise pour façonner une stratégie globale qui s’appuie efficacement sur les technologies. Or c’est la situation de simple fournisseur qui est encore la plus fréquente, dans près d’une entreprise sur deux devant celle de partenaire (27 %) et de conseil (22 %). Mais parallèlement à cette situation, les décideurs interrogés sont bien conscients que la DSI devrait jouer ce rôle de partenaire (76 % des réponses).


Les trois rôles possibles de la DSI selon l’IT

  • DSI Partenaire : IT actively collaborates with business to shape overall strategy, with proactively leverages technology ;
  • DSI Conseil : IT provides input on plans for business, as part of regular discussions on supporting business objecttives through technology ;
  • DSI fournisseur de services : IT is treated and managed by business as a supplier of technology services.

 

Selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey, une « DSI partenaire » obtient de meilleurs résultats dans de très nombreux domaines incluant la fourniture de services IT et la création d’une organisation efficace, plus précisément dans 14 domaines répertoriés par le cabinet. La pression qui s’exerce sur la DSI provient de l’importance croissante de services tiers tels que le cloud ou de services d’infrastructure as a service et de la transformation numérique.  Cette dernière fait désormais l’objet d’initiatives dans plus de 9 entreprises sur 10. Dans certains domaines, la différence est considérable comme par exemple la mise en œuvre d’idées innovantes bottom-up (x3,43) ou la création d’une culture IT efficace (x3,27) [voir infographie ci-dessous]. Bien entendu, l’impact est assez variable en fonction des domaines. Car on comprend aisément que certaines questions sont strictement du ressort de la DSI comme par exemple décider de virtualiser des serveurs ou mettre en place des conteneurs.

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L’IT trop chère ?

Les priorités des DSI et des directions métiers sont assez nettement différentes. Chaque année, le Gartner met en évidence la différence entre les priorités des uns et des autres. C’est celui de la réduction des coûts où cette différence est la plus criante. Elle est citée en deuxième position par les DSI  alors que les directions métier les relèguent en dernière position dernière 7 autres critères. Le seul point sur lesquels les deux parties s’accordent est celui de l’amélioration de l’efficacité des processus IT au service des métiers qui est citée en première position.

Si l’acquisition des talents ne semble pas être un facteur de non efficacité de la DSI. Et pourtant, presque toutes les entreprises interrogées considèrent qu’attirer des talents est un défi pour les DSI à long terme. Parmi les expertises les plus recherchées, c’est l’analytics qui est cité en premier devant la double compétence IT/métier. Ce dernier ne surprendra pas dans la mesure où une DSI qui se veut partenaire des métiers doit bien en comprendre les contenus et les objectifs.