Le marché de l’IoT est estimé à 15,2 milliards d’euros en France en 2020[1]. En effet, le nombre d’objets connectés ne cesse de croître et devrait atteindre les 12 milliards en 2018 selon Gartner[2]. Alors que ces derniers se multiplient et sont de plus en plus gourmands en bande passante, assurer une connectivité sécurisée et sans faille devient le fer de lance des opérateurs. Que faire lorsque les objets connectés sont dépourvus de réseaux et que les critères de sécurité et de fiabilité ne sont pas remplis ? Pourquoi le SMS appliqué à l’IoT devient une solution clé ? Quelle-est la valeur-ajoutée de cette solution sur ce marché ?
Le SMS, un canal fiable et sécurisé accessible à tout moment
Les objets connectés nous entourent au quotidien et s’appliquent aussi bien dans le monde professionnel que grand public. Ces objets communiquent des données aussi bien vers des plate-formes dédiées que d’autres objets connectés ou machines ou encore directement vers des personnes. Ces communications dépendent principalement de réseaux dédiés bas débit déployés specifiquement pour l’IoT.
Avec l’accroissement des objets connectés, assurer la connectivité et la communication des données entre les différents objets est une problématique majeure, notamment pour les opérateurs télécoms. En effet, une bande passante toujours plus importante est requise pour connecter l’ensemble des objets connectés, particulièrement lorsqu’ils sont en mouvement.
Ainsi, le SMS permet d’assurer la communication des objets connectés fixes ou en mouvement lorsque ces derniers sont dépourvus de réseaux internet. En effet, seul le reseau mobile permet de répondre aux besoins de connectivité permanente en situation de mobilité nationale voire d’itinérance internationale.
Prenons l’exemple de la voiture connectée : elle dispose d’un capteur permettant de communiquer, en cas de non disponibilité du réseau internet, avec l’application d’entreprise pour assurer la communication des données en temps réel via SMS. C’est d’autant plus important que ces données peuvent être particulièrement critiques, notamment dans le domaine de la sécurité ou de la justice lorsqu’il s’agit de communiquer des données sensibles pouvant être utiles, par exemple, au suivi d’un objet ou d’un individu.
Dans ce cadre, le SMS reste le canal le plus fiable et populaire privilégié par les acteurs du marché de l’IoT, quelque soit le secteur d’activité.
Le caractère universel du SMS, une solution adéquate pour le M2M et l’IoT
58% des transferts de données en 2020 seront des échanges de machine à machine, souligne Cisco. Le M2M (ou machine to machine) est un sous-ensemble de l’IoT qui combine les TIC (technologies de l’information et de la communication) avec les objets intelligents et communicants, permettant à ces derniers d’interagir entre eux sans intervention humaine. Le M2M est plutôt employé dans le milieu professionnel pour faire référence, de manière générale, à l’interaction des objets entre eux au moyen d’une technologie.
Le marché du M2M s’applique à de nombreux domaines tels que l’énergie, le transport, l’industrie, la sécurité ou encore la santé. A titre d’exemple aujourd’hui de nombreux objets tels que des chaudières, des compteurs, des systèmes de sécurité ou d’alarmes sont activés par SMS. Le caractère universel du SMS est également un avantage de poids dans le monde professionnel. Il permet d’assurer avec certitude la « délivrabilité » de près de 100% des envois de SMS aux destinataires, applications d’entreprises ou à d’autres objets connectés sans se soucier de la compatibilité de ce dernier avec l’élément de destination.
Alors que le trafic mondial de SMS est appelé à croître de 63%, en passant de 1,4 billions de messages en 2014 à 2,19 trillions de messages en 2018[3], le marché de l’IoT contribue fortement à cette croissance. Avec la multiplication des objets connectés, la problématique de connectivité est amenée à toucher de nombreux acteurs, tous secteurs d’activités confondus. Ainsi, le caractère universel, sécurisé et fiable du SMS répond aux attentes et besoins de ces derniers.
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Benoît Tremolet est Directeur Général de Retarus France
[1] Source : étude réalisée par l’Institut Montaigne et A.T Kearney
[2]Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-2-milliards-d-objets-connectes-supplementaires-en-2017-67302.html
[3] Source IDC : http://www.servicesmobiles.fr/lavenir-du-sms-a2p-28565/