L’évolution du réseau dans le contexte du travail hybride et de l’Internet des Objets (IoT) rend sa gestion et sa protection de plus en plus complexe. Face à une augmentation significative des cyberattaques, les organisations doivent naviguer entre l’urgence de maintenir les systèmes à jour et le risque accru d’exposer des failles de sécurité.

IoT, endpoints et autres travail hybride transforment les réseaux et en complexifient à la fois la gestion et la protection. Les piles logicielles se multiplient et nécessitent des mises à jour toujours plus fréquentes. Un impératif qui, paradoxalement, fragilise et expose un peu plus les réseaux aux cyberattaques dont le volume augmente considérablement depuis plusieurs années.

Comprendre cette évolution

D’un côté, la menace externe de cybercriminels qui cherchent à exploiter les faiblesses du réseau à l’aide de bots qui sondent en permanence les vulnérabilités progresse sans cesse. De l’autre, les menaces internes à l’entreprise augmentent à cause des collaborateurs ciblés par des attaques par phishing et des actes malveillants intentionnels pour compromettre la sécurité du réseau.

Selon CyberMalveillance.gouv.fr, l’institution française dédiée à l’assistance et à la prévention du risque numérique au service des publics, les demandes d’assistance à la suite de ransomware ont atteint en 2023 un record : 2 782, soit une hausse de 12 %. Près de la moitié des DSI évalue cette menace comme étant la plus dangereuse pour leur organisation. Et malheureusement, près de la moitié des équipes IT juge l’investissement de leur entreprise encore insuffisant pour y faire face. Un manque de ressources qui pousserait même certains à quitter leurs fonctions … alors que le monde des réseaux pâtit déjà d’un manque de ressources qualifiées (source Opengear).

Avec des équipes informatiques à la fois sous pression et en effectif tendu, l’absence de supervision humaine experte sur un réseau peut ainsi ouvrir la voie aux cybercriminels et leur permettre de trouver des vulnérabilités au sein de configurations mal surveillées et mal entretenues. Un manque d’investissement qui pourrait conduire à négliger des mises à jour logicielles et des mises à niveau du réseau, rendant ainsi plus difficile l’identification rapide des brèches et la remise en service des réseaux après une attaque.

Concrètement, le risque existe que des budgets serrés et une importante pénurie de compétences dans les domaines du réseau et de la cybersécurité puissent alimenter une cybercrise dans de nombreuses organisations.

Améliorer l’efficacité et la cybersécurité

À moins, bien sûr, qu’elles ne deviennent plus intelligentes en matière de gestion de réseau. Pour relever ce défi, elles vont devoir se concentrer sur l’amélioration des compétences existantes, tout en introduisant de nouveaux processus et des technologies automatisées pour stimuler l’efficacité opérationnelle. Un enjeu de taille.

À un certain niveau, une formation approfondie est essentielle pour permettre aux employés d’identifier et d’éviter les menaces que sont le phishing et autres courriels malveillants. La mise à jour régulière des systèmes est également indispensable pour lutter contre les vulnérabilités de sécurité mises en évidence et garantir que les organisations soient mieux protégées contre les nouveaux types de ransomwares ou autres logiciels malveillants injectés dans le réseau.

Au-delà de ces éléments essentiels, les organisations doivent également créer un environnement de gestion de réseau qui prenne en charge l’automatisation et l’efficacité opérationnelle. Terminé le schéma classique dans lequel les ingénieurs devaient identifier et résoudre un incident en exécutant divers programmes, voire en se rendant sur site.

A ce titre, l’approche NetOps constitue une alternative de choix. Elle s’appuie sur la mise en place d’un plan de gestion indépendant et permet d’alléger la charge des équipes de gestion de réseau de plus en plus sollicitées en raison de de la réduction des budgets et des effectifs. Matérialisé sous la forme d’un réseau de gestion hors bande, cette dernière intègre les fonctionnalités et la flexibilité du NetOps aux systèmes existants, tout en rapprochant et rendant plus accessibles les périphériques réseau critiques.

De nombreuses organisations s’appuient sur des réseaux de gestion interconnectés liés à leurs systèmes de production. Une interconnexion qui, en cas d’attaques, pose des problèmes car elle rend difficile l’isolement des systèmes pour le nettoyage, la reconstruction et la restauration. En outre, la moindre intrusion au sein du réseau accroit le risque de compromission des sauvegardes et complique tout processus de récupération rapide. L’utilisation d’un plan de gestion indépendant, dans un tel contexte, s’avère un atout supplémentaire.

Face à l’escalade des menaces, une stratégie de cybersécurité multidimensionnelle est essentielle. La combinaison de produits de sécurité robustes avec des capacités de récupération efficaces, et l’adoption d’un plan de gestion indépendant, constituent une alternative qui favorise la gestion et la restauration à distance des opérations réseau via un chemin sécurisé et isolé. Cette approche offre ainsi un mécanisme de défense solide contre les cybermenaces omniprésentes.
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Par Romain PIA, South EMEA Sales Manager – Opengear

 

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